Vous avez un jardin ? Vous aimez prendre soin de la nature ? On vous explique comment vous pouvez protéger les animaux sauvages de votre jardin, tout au long de l'année.
C’est l’une des bonnes résolutions à prendre pour l’année 2024 : protéger les animaux de son jardin. N’est-ce pas agréable de se réveiller en entendant le chant des oiseaux ? Ou encore de voir un hérisson se promener dans notre jardin ? Pour continuer à voir prospérer ces petits animaux, on vous donne quelques pistes pour mieux les accueillir et les protéger.
Préserver la biodiversité : “Tout le monde peut le faire”
À partir de janvier, la LPO (ligue de protection des oiseaux) lance douze défis simples à relever durant l’année pour préserver les animaux de nos jardins. Ce sont les défis biodiversité. Du taillage de haies à l'installation de nichoirs, la LPO donne quelques pistes pour que tout le monde puisse protéger la biodiversité. Amphibiens, chauve-souris, hérissons… Clarisse Novel, chargée de communication de la LPO (ligue de protection des oiseaux) explique la menace qui pèse sur ces différents animaux : “Malheureusement, ils sont en danger à cause de l’activité humaine. L’utilisation de pesticides, par exemple, tue les populations d’insectes et réduit l’accès à la nourriture pour les oiseaux. Il y a également la rénovation des bâtiments qui empêche les chauves-souris de se nicher. La fragmentation de l’espace menace aussi les amphibiens, ils sont nombreux à se faire écraser en voulant traverser une route. On sait que cette petite faune est en danger, mais on sait aussi qu’il existe des petites actions simples pour les protéger”.
Former un tas de pierres ou de bois
Il n’est pas rare de voir des enfants s’amuser en amassant un petit tas de pierres ou de bois. En revanche, très peu savent que ces empilements sont de véritables abris et garde-manger pour la faune. Claire Novel explique : “En formant un petit muret en pierre sèche, on permet au lézard, par exemple, de s'abriter et de se réchauffer. Ils ne sont pas les seuls à en profiter, les hérissons et les insectes aiment aussi ce type d’abris”’. Ce petit mur peut être plus esthétique qu’un simple tas de pierre et prendre la forme d’une spirale aromatique, par exemple.
Compter les oiseaux de son jardin
Au début du printemps, les oiseaux migrateurs du Sud font leur apparition. Pour aider à recenser ces petits volatiles, la LPO suggère de prendre quelques minutes, idéalement une fois par semaine, pour compter les oiseaux qui se posent dans votre jardin. “Cela nous permet de relever des tendances de présence ou d'absences”, précise la spécialiste.
Coller des stickers sur ses fenêtres
Chaque année, plusieurs millions d’oiseaux meurent des suites d’une collision dans nos vitres et baies vitrées. Ces accidents peuvent être évités en installant sur les surfaces vitrées des silhouettes anti collision. Claire Novel précise : “Ils viendront signaler l’obstacle aux oiseaux en vol. Au lieu de voir l’arbre qui se reflète dans la vitre, il va voir ce sticker formant la silhouette d’un oiseau et va dévier sa trajectoire".
La chauve-souris : donner un refuge à cet allié de votre jardin
Cet animal nocturne, à la réputation sulfureuse, est en réalité une véritable aide pour vos dîners en terrasse. Claire Novel explique : “Elles sont utiles car elles vont se nourrir d'insectes, et notamment de moustiques. C’est un insecticide naturel. Ce sont des animaux complètement inoffensifs. Ils ne vont s’attaquer ni aux humains, ni aux animaux domestiques. Comme pourraient le croire certaines personnes, elles ne sont pas vampiriques. Elles ne vont pas sucer le sang des humains. En tout cas, les chauves-souris que nous avons en France n’ont pas ce comportement-là”. Pour les protéger, la spécialiste suggère donc de mettre en place des gîtes. “Il peut être installé sur une façade de sa maison ou sur un arbre à 3 ou 6 mètres de hauteur, précise Clarisse Novel. Il va être utilisé par les chauves-souris principalement la journée. Ils ont besoin de se cacher pour attendre la nuit”.
Aider les grenouilles à traverser la route
Au mois d’avril, les amphibiens migrent des forêts vers les zones humides. Un voyage synonyme de danger pour ces animaux. Clarisse Novel indique : “Entre ces deux lieux, il y a des routes. On constate énormément d’écrasements d’amphibiens par les voitures. Ils se déplacent la nuit et sont donc moins visibles et finissent par être écrasés”. Pour éviter cela, la LPO installe des barrières-pièges le long des routes. Elles interceptent les amphibiens avant qu’ils ne traversent la route. Les animaux tombent dans des seaux, sont recueillis tous les matins puis déposés de l’autre côté de la route pour permettre de poursuivre leur migration. Pour aider la LPO dans cette action, chacun peut recenser les routes à risques pour les grenouilles et autres amphibiens : “On peut contacter la LPO pour signaler une route dangereuse pour eux. Cela permet de nous faciliter le travail et d’en protéger un maximum”. Ce sont des milliers d’amphibiens qui sont ainsi sauvés chaque année.
Si vous souhaitez plus d'informations et participer aux défis biodiversité, vous pouvez aller sur le site de la LPO.