Le candidat du NPA pour l’élection à la présidence de la République Philippe Poutou est passé à Clermont-Ferrand où il a tenu un meeting. Surfant sur sa prestation lors du débat du 4 avril, et bénéficiant des règles d’égalité du temps de parole il attire désormais les médias.
Le candidat du Nouveau Parti Anticapitaliste Philippe Poutou est désormais lancé dans la dernière ligne droite pour l'élection à la présidence de la République. Classé parmi les « petits » candidats, il bénéficie d’un intérêt plus soutenu depuis sa prestation lors du débat télévisé à 11 le 4 avril dernier. Il profite aussi des règles applicables au cours des 2 semaines précédant le premier tour : l’égalité stricte des temps de paroles dans les médias radio et télévisuels, son meeting à Clermont-Ferrand a été couvert par plusieurs chaines nationales.
Dans la salle, plus de personnes que les 250 places prévues, certains l’ont écouté assis dans les allées. Parmi ses auditeurs un grand nombre de jeunes, des primo-votants aux côtés d’un électorat plus traditionnel, ainsi que électeurs curieux venus prendre la température de la campagne de Philippe Poutou.
Il y avait aussi des hésitants, car même les convaincus de la première heure pensent à Jean-Luc Mélenchon qui s'est forgé une image d’alternative possible à gauche de l’échiquier politique. Pour Philippe Poutou, il y a entre les deux hommes des points communs mais aussi pas mal de divergences, ainsi Poutou ne voit pas Mélenchon en adversaire mais comme un concurrent.
Philippe Poutou a parlé un peu plus d’une heure, et à son habitude, sur un rythme assez soutenu : "les gens disent merci parce qu’il y a quelque chose qui n’arrivait pas à s’exprimer. Il y a de la colère, de la révolte, ça montre aussi toute la déconnexion qu’il y a entre les politiques professionnels liés aux milieux les plus riches et de l’autre côté une population qui en a ras-le-bol".