Depuis le mois de septembre 2018, 3 ruches sont installées dans l'enceinte de l'aéroport de Clermont-Ferrand-Auvergne. Un défi pour près de 200 000 abeilles qui cohabiteront dans un environnement chargé en kérosène.
Des abeilles à quelques mètres des pistes de décollage : c'est l'initiative prise par l'aéroport de Clermont-Ferrand-Auvergne, basé à Aulnat, depuis le mois de septembre 2018. Trois ruches composées chacune de 60.000 abeilles vivent désormais sur le terrain de l'aéroport. Composé à 70% de larges prairies, cet environnement est propice pour les insectes pollinisateurs.
L'idée est née d'un partenariat entre les aéroports du groupe Vinci et l'Union nationale des apiculteurs français (Unaf) dans le cadre du programme « Abeille, Sentinelle de l’environnement » : les aéroports veulent changer leur image de pollueurs au profit de celle de gardien de la biodiversité. La préservation de la faune et de la flore par la pollinisation des abeilles apparaissait intéressante pour remplir l'objectif.
L'Unaf a missionné Bernadette Pasquier, retraitée habitant Romagnat (Puy-de-Dôme) pour veiller sur les abeilles 3 fois par mois. Elle voulait "agir modestement pour les générations qui viennent et ne pas leur laisser un environnement trop abîmé. En 20 ans, la quantité de miel en France a été divisée par 3 : on ne peut plus continuer comme ça !", insiste-t-elle. Pour goûter le miel de l'aéroport clermontois, il faudra patienter jusqu'à juin 2019.
Dans la région Auvergne-Rhône-Alpes, les aéroports de Grenoble et Chambéry comptent également désormais leurs propres ruches, celui de Lyon-Saint-Exupéry s'y mettra dès 2019.