C'est un problème qui fait du bruit à Châtel-Guyon (Puy-de-Dôme). Le parc d'accrobranche de la commune veut déménager à un nouvel endroit dans la forêt, à 200 mètres du site actuel, pour que l'activité se pérennise. Certains habitants s’inquiètent des conséquences environnementales.
Le Parc Ecureuil est l'un des sites d’accrobranche les plus prisés d'Auvergne. Mais dans ce parc de Châtel-Guyon (Puy-de-Dôme), l'activité est menacée, car les arbres y meurent les uns après les autres. Pour le gérant, il n'y a qu'une solution : déménager. Serge Pons, propriétaire du Parc Ecureuil, explique : « Les résineux sont en souffrance en raison du réchauffement climatique et des attaques de scolytes. On a une forte mortalité des arbres qui va poser problème à court terme pour le maintien de l’activité sur ce site. On a tiré la sonnette d’alarme depuis 3 ou 4 ans, auprès de la mairie et de l’ONF. Cela fait 2 ans et demi qu’on travaille sur le déménagement. Il faut vraiment qu’on puisse ouvrir sur le nouveau site à partir d’avril 2024. »
"Il y aura forcément un impact"
Le meilleur endroit pour lui, c'est cette zone de la forêt avec des arbres feuillus, plus résistants aux scolytes. Mais ce choix, ces habitants de Châtel-Guyon ne l'acceptent pas. Ils se battent pour conserver le calme du lieu et défendre ces arbres tout aussi fragiles. Anne-Marie Fraysse, vice-présidente de l'ADEP 63 (Association de Découverte de l'Environnement et du Patrimoine de l'Auvergne) et habitante de Châtel-Guyon, indique : « Si on installe des cordages et qu’on place les installations sur la surface prévue, qu’on met des cabanes, comment peut-on affirmer qu’il n’y a pas d’impact ? Ce n’est pas possible ! Il y aura forcément un impact sur notre forêt et les gens qui la fréquentent ».
Des expertises environnementales
Malgré cette opposition, le projet a aujourd'hui les faveurs du maire Frédéric Bonnichon : « On étudie cette solution parce que c’était techniquement la plus pertinente. S’il y en a d’autres, je suis preneur. Ce que je souhaite, c’est que le parc reste à Chatel. Je comprends parfaitement les craintes et certaines oppositions, tant qu’elles restent respectueuses. » Des premières expertises environnementales ont été menées. Elles sont pour le moment favorables au gérant du parc. Les discussions vont continuer dans les prochaines semaines.
- Propos recueillis par Julien Boscq, France 3 Auvergne