Saisi pour la 2ème fois après un arrêté préfectoral autorisant l’ouverture des commerces le dimanche, le Tribunal administratif de Clermont-Ferrand a une fois encore retoqué l’arrêté préfectoral autorisant l’ouverture des commerces le dimanche. 

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Pendant les quatre semaines des soldes, les magasins du Puy-de-Dôme ne pourront pas compter sur le dimanche pour vider leur stocks. Saisi par la CGT, le tribunal administratif de Clermont-Ferrand a retoqué l'arrêté préfectoral autorisant leur ouverture le dimanche pendant la période des soldes. 

Le 9 janvier, un arrêté similaire avait été suspendu par ce même tribunal, au motif qu’« en autorisant l’ouverture de ces établissements et commerces pour tous les dimanches du mois de janvier 2021, risquant d’augmenter ainsi de fait les jours de circulation et donc de contamination de celle-ci par le virus, alors même que la période officielle des soldes ne commence que le mercredi 20 janvier 2021, le préfet du Puy-de-Dôme a porté une atteinte grave et manifestement illégale au droit à la vie au droit au repos des salariés et à la protection sanitaire de la population ».

Lors de l’audience qui s’est tenue ce vendredi 22 janvier, l’avocat de la CGT Me Frédéric Duplessis a alerté sur le risque sanitaire : « La situation sanitaire a tendance à s’aggraver. On se dirige probablement vers un confinement si l’on ne fait rien, comme l’a dit le premier ministre. La seule solution qu’on nous propose, c’est quand même le préfet qui le dit, pour améliorer la situation, c’est de faire en sorte que les populations soient moins regroupées. On nous propose d’ouvrir le dimanche, mais ça revient à aggraver les points de rencontre, alors que d’un autre côté, on interdit aux gens de se rencontrer après 18 heures. C’est assez contradictoire avec la position du gouvernement »

Pourtant, ce point de vue n’est pas unanime : « Les commerces n’ont jamais vraiment été un lieu où le virus circulait de façon intensive. Nous avons malheureusement dû fermer les restaurants et les bars pour des raisons que tout le monde comprend, mais les autres commerces respectent les recommandations qui leur ont été imposées. Je ne vois pas en quoi le fait d’aller acheter un livre, des aliments ou des vêtements nous expose au virus si nous respectons les mesures barrières », affirme Henri Laurichesse, chef du service des maladies infectieuses et tropicales au CHU de Clermont-Ferrand, invité à l’audience pour donner son point de vue sur la question. 

Finalement, c'est l'argument apporté par la CGT que le tribunal a préféré entendre. Dans un communiqué, le président de la Chambre de Commerce et d'industrie du Puy-de-Dôme, Claude Barbin, se dit profondément accablé par cette décision : "Devant cette incompréhension et la soudaineté de cette décision juridique, je mesure la désorganisation dans tous les plannings des entreprises, des commerces et pour certains, la découverte tardive de ce jugement. "

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