Un bar des sciences sur le thème des "sciences au féminin" est organisé ce mardi soir à la Baie des Singes à Cournon. Seul 30% des chercheurs sont des femmes. Les carrière scientifiques les attirent peu et un plafond de verre existe toujours. Portrait d'une physicienne et d'une biologiste.
"Ce qui m'a conduite vers la recherche? C'est amusant parce que c'est une femme, et cette femme c'est Marie Curie." Comme pour Marie Curie, la science, c'est toute la vie de Catherine Lenne. Cette biologiste spécialisée en physiologie végétale réalise des expériences avec des tiges de peupliers. L'objectif de ses recherches : étudier les réponses des arbres au vent. Mais elle donne également des cours à l'université de Clermont-Ferrand. "J'ai toujours aimé enseigner et transmettre, et j'aime aussi la recherche, c'est exaltant car l'on construit véritablement la science", affirme-t-elle.A 33 ans seulement, Sarah Porteboeuf a déjà un très beau parcours. Depuis six ans, cette scientifique spécialisée en physique nucléaire travaille à l'université de Clermont-Ferrand. Elle participe à un programme de recherche international avec le CERN en Suisse, mais ses missions sont très larges puisqu'en tant qu'enseignante, elle prépare les cours et les examens pour ses étudiants et elle s'occupe aussi de concevoir le programme universitaire.
Un bar des sciences sur le thème des "sciences au féminin" est organisé ce soir à la Baie des Singes à Cournon. Seul 30% des chercheurs sont des femmes. Les carrière scientifiques les attirent peu et un plafond de verre existe toujours. Portrait d'une physicienne et d'une biologiste.
Intervenants : Campus des Cézeaux - Aubière (63), Catherine Lenne, enseignante-chercheure en physiologie végétale ; Sarah Porteboeuf, enseignante-chercheure en physique nucléaire
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©France 3 Auvergne
Des stéréotypes sur les femmes scientifiques
Aucune de ces deux scientifiques n'a souffert de discrimination mais cela peut parfois être plus difficile pour les femmes de s'impliquer dans une grande carrière. "Je pense que cela n'a rien à voir avec les sciences mais avec les métiers qui demandent qu'on s'implique énormément" analyse Sarah Porteboeuf, "cela a à voir avec la maternité parce que quand on fait le choix d'avoir des enfants, on est moins disponible pour aller à des conférences par exemple."
De nombreux stéréotypes subsistent : selon une étude, 67% des Européens pensent encore aujourd'hui que les femmes n'ont pas les capacités requises pour accéder à des postes scientifiques de haut niveau.
Ce mardi soir, la veille de la journée des droits de la femme, un bar des sciences mettra en avant les femmes à Cournon-d'Auvergne, sous la forme d'une conférence suivi d'un débat.