Jeudi 28 mars, les dirigeants et les salariés de l’entreprise Luxfer de Gerzat, dans le Puy-de-Dôme, ont signé un accord de fin de conflit en préfecture. Les salariés reprendront le travail lundi 1er avril.
Après plusieurs semaines de grève, les dirigeants et les salariés de l’entreprise Luxfer de Gerzat se sont prononcés jeudi 28 mars en faveur de la fin du conflit. Un accord a été signé en préfecture, à Clermont-Ferrand. La reprise du travail des salariés est prévue lundi 1er avril sur le site, spécialisé dans la fabrication de bouteilles forgées haute pression en aluminium. La médiation conduite par la Préfète du Puy-de-Dôme, Anne-Gaëlle Baudouin-Clerc, a abouti sur la signature de 3 documents : un accord de fin de conflit, un accord de méthode définissant le calendrier et les modalités pour faire aboutir le plan social, et un accord portant sur les conditions de mise en place du plan de sauvegarde de l’emploi. Dans un communiqué, la Préfète du Puy-de-Dôme, indique que « l’objectif pour l’État, tout au long de la médiation, avait été double : préserver les intérêts des salariés afin notamment, qu’ils puissent bénéficier d’une prime extra-légale augmentée, et privilégier le dialogue et la recherche d’un accord ».
Des salariés soutenus par François Ruffin
Par ailleurs, le groupe Luxfer poursuit ses échanges avec le groupe chinois Jinjiang, autour d’une hypothèse de reprise pouvant déboucher, en cas d’issue favorable, sur la recréation d’une trentaine d’emplois. Une réunion est prévue début avril entre les représentants des deux groupes.Depuis l’annonce du groupe Luxfer, le 26 novembre 2016, de fermer le site de Gerzat, un plan de sauvegarde de l’emploi avait été mis en place pour les 136 salariés du site. Mercredi 27 mars, le député de la France Insoumise, François Ruffin, était venu apporter son soutien aux salariés. Venu présenter son documentaire dans le Puy-de-Dôme « J' veux du soleil », le député n’a pas hésité à dresser un parallèle entre le mouvement des Gilets jaunes et le conflit des salariés de Luxfer : « Je vois un point commun : le désir de reprendre en main notre destin commun. Il y a le sentiment que l’on ne maîtrise plus, que ça nous échappe, que c’est en haut que ça se décide pour nous, qu’il n’y a plus de démocratie. Ici c’est le sentiment qu’il n’y a plus de démocratie dans l’entreprise ».