A Cébazat, dans le Puy-de-Dôme, la colère gronde du côté du personnel de la crèche Les Balladoux. Salaires gelés depuis une dizaine d'années, manque de moyens, les employés se sont rassemblés pour faire entendre leur voix.
Depuis ce lundi 16 décembre à 7 heures, le personnel de la crèche Les Balladoux à Cébazat est entré en grève sans préavis et illimitée. Au cœur des revendications des "Balladettes", des salaires trop bas, des primes de fonctionnement trop faibles et un manque de moyens. En tout, 90 % du personnel suit le mouvement de grève, dont l'intégralité des salariés en CDI.
Les salaires gelés depui 11 ans
Selon le personnel, les salaires n'ont pas augmenté depuis une plus de 10 ans et sont indexés sur le SMIC : "On perd de l'argent depuis une dizaine d'années. Diplômées ou pas on est indexées sur le SMIC, alors que notre association est gérée par des entreprises qui font des millions de chiffre d'affaire ", regrette Sandrine Zighmi, animatrice petite enfance. L'association qui gère la crèche est codirigée par 3 entreprises, dont Michelin à hauteur de 85 %.
Des primes de fonctionnement insuffisantes
Mais les revendications ne s'arrêtent pas là : " On réclame une reconduction de la prime Macron, l'année dernière elle était de 200 euros et cette année nous souhaiterions qu'elle passe à 400. De plus les Balladettes demandent une augmentation de la prime repas qui est d'un euro brut par jour, qu'elle passe à 250 euros par an et que la prime d'habillement passe de 50 à 100 euros car lorsqu'on travaille avec des enfants ils tirent sur les vêtements, les déchirent...", explique Bruno Nies, délégué de la CGT 63 Santé et Action Sociale. Sandrine Zighmi dénonce une indifférence de la direction face aux revendications : "On nous a fait comprendre qu'à la base notre métier était fait par des nonnes et que donc on n'avait pas besoin de beaucoup d'argent". La direction n'a, pour l'heure, pas souhaité s'exprimer sur le mouvement.