Selon l’intersyndicale, près de 400 manifestants ont défilé entre Chamalières et Clermont-Ferrand jeudi 26 janvier, lors d’une marche aux flambeaux, afin de protester contre la réforme des retraites. Une nouvelle mobilisation avant une journée de grève interprofessionnelle le mardi 31 janvier.
« On est là, même si Macron ne le veut pas, nous on est là » : le slogan est devenu incontournable. Jeudi 26 janvier, ils étaient environ 400 à l’entonner selon l’intersyndicale. Une marche aux flambeaux était organisée entre le carrefour Europe de Chamalières et la place de Jaude de Clermont-Ferrand, afin de protester contre le projet de réforme des retraites porté par le gouvernement. Parmi les manifestants, on pouvait trouver des retraités, des agents de la SNCF, des étudiants ou encore des enseignants. Un militant CGT, salarié du CHU de Clermont-Ferrand, explique : « Cette réforme est injuste. On nous parle de solidarité et de justice alors qu’en fait, c’est tout à fait l’inverse. Le but est de faire payer aux salariés leur retraite. On s’aperçoit qu’il y a 42 milliardaires qui se sont partagé 200 milliards d’euros. Ceux-ci ne sont pas mis à contribution. En France, 5% de la population sont des millionnaires et on nous parle d’équité. Il faut savoir que la réforme des retraites a été faite en parlant d’impôts ou de charges alors que les cotisations permettent d’ouvrir des droits. Rappelez-vous, la retraite a été faite en 1946, à la sortie de la guerre : elle a permis de faire en sorte que les gens aient le droit de finir leur vie dignement. Quand on regarde que l’espérance de vie d’un homme est de 63 ans et 8 mois en bonne santé, autant vous dire qu’à 64 ans, très peu y arriveront ».
"On en envie de pouvoir s’arrêter quand le moment est venu"
Au milieu de la manifestation, un participant indique : « C’est ma femme qui m’a motivé. Je vais pouvoir partir en retraite mais elle va en prendre pour quelques mois de plus. Je peux vous assurer que cela ne lui fait pas plaisir. Quand on a travaillé toute sa vie, qu’on y met toute son énergie, on a envie de pouvoir s’arrêter quand le moment est venu ». Un peu plus loin, un professeur d’histoire-géographie souligne : « On est là pour lutter contre la réforme des retraites. On était en grève la semaine dernière et on continue, on est dans l’action contre cette réforme qui est injuste et brutale : elle ne va pas du tout. Il y a un très gros enjeu. On voit bien les collègues à qui on promet une retraite lointaine, du jour au lendemain, avec des pensions moins élevées ».
Les syndicats (CGT, CFDT, FO, CFE-CGC, CFTC, UNSA, FSU, Solidaires, UNEF, La Voix lycéenne) exigent le retrait de la réforme des retraites. Cette marche aux flambeaux était un galop d’essai avant une nouvelle journée de grève interprofessionnelle programmée le mardi 31 janvier. Une manifestation est prévue entre la place du 1er Mai et la place de Jaude à Clermont-Ferrand.