Sommes-nous à un tournant de la mobilisation ? Ce jeudi 13 avril, veille de la décision du Conseil constitutionnel sur la réforme des retraites, a eu lieu la douzième journée de manifestation. Ils étaient 10 000 à défiler dans les rues de Clermont-Ferrand selon les syndicats et 6 000 selon la police.
Ce jeudi 13 avril marque la douzième journée de mobilisation contre la réforme des retraites. Une manifestation qui marque une étape car elle se tient à la veille de la décision du Conseil constitutionnel sur cette réforme. à Clermont-Ferrand, les milliers de manifestants présents sont déterminés comme Nicolas, venu défiler ce jeudi : “On croit toujours à une mobilisation et à une colère. Et cette colère doit avoir un moyen d’être entendue. Et on n'est pas seuls à vouloir l’exprimer”.
“Jusqu’au bout quoi qu’il arrive”
Pour certains manifestants qui n’ont raté aucune mobilisation, la fatigue est là mais le combat continue : “Je les ai toutes faites. La fatigue commence à se faire sentir mais on ne lâche rien, assure Mathilde. On continuera jusqu’au bout quoi qu’il arrive”. Plusieurs journées de mobilisation parfois synonymes de sacrifice pour la trentenaire : “On a vraiment tout donné en termes d’énergie, de temps, de salaire parce que ça coûte de faire grève. On a l'impression d’être au moins allés jusqu’au bout”.
"Cette réforme n'est pas constitutionnelle"
Beaucoup de manifestants restent suspendus à la décision que prendra le Conseil constitutionnel sur la réforme des retraites. Patrick confie ne placer aucun espoir en l'avis que donneront les neuf Sages : "Je n'y crois pas trop. Il faut que l'abrogation du projet de loi mais ce n'est pas dans la fonction du Conseil constitutionnel de pouvoir annuler une loi comme celle-ci. C'est pour cela que je n'y crois pas trop". D'autres restent décidés à continuer le combat : “On attend du Conseil constitutionnel qu'il dise que cette réforme n’est pas constitutionnelle : il n’y a pas eu de vote à l’Assemblée nationale et elle a été passée en force par un 49.3”, dénonce Salhia. Une seule volonté pour les manifestants : le retrait de la réforme. “On attend que ce soit retoqué, souligne Marie-Laure On veut que le Conseil constitutionnel prenne les bonnes décisions et écoute le peuple”. Elle reste déterminée quelle que soit l’issue : “La majorité du peuple français est contre cette réforme, on ira jusqu'au retrait !”.
Parmi les hypothèses envisagées pour la suite du mouvement, une vaste mobilisation le 1er mai prochain.