L'entreprise spécialisée dans la rénovation de matériels ferrovaires est depuis 2015 en difficulté. La région Auvergne-Rhône-Alpes vient de lui confier une rame de TER qui va servir à préparer un chantier de rénovation de 16 engins, pour un montant total de 20 millions d'euros.
C'est un espoir pour l'entreprise de maintenance ferroviaire ACC à Clermont-Ferrand. En effet, la région Auvergne-Rhône-Alpes vient de lui confier une rame de TER qui va servir à préparer un chantier de rénovation de 16 engins, pour un montant total de 20 millions d'euros. L'entreprise est depuis 2015 en difficulté, finances trés tendues et carnet de commande quasi vide. Cette première opération permet d'injecter 400 000 euros immédiatement dans la trésorerie de l'entreprise.
Cette rame va rester dans l'entreprise jusqu'en mars 2017. A bord, deux chantiers seront menés: pour la moitié ce sera une rénovation classique, selon le cahier des charges de la SNCF et pour l'autre moitié, les ACC ont carte blanche pour faire des propositions au conseil régional, propriétaire des rames TER en région. Ensuite, elle retrouvera son état actuel, retournera sur les rails et sera intégrée au marché des 16 rames qui seront rénovées en 2017. Par ce mécanisme inédit, la région donne une chance aux ACC de faire leur preuve face à un concurrent de poids, la SNCF. Selon Jean-Marc Couderc, Président du Directoire ACC, "il y a une grosse motivation des salariés parce qu'il y a quand même une angoisse importante, toput le monde a envie de sauver son entreprise. C'est pour ça qu'on a trente métiers complémentaires qui vont s'activer dès demain matin puisqu'on a d'ores et déjà une première réunion demain matin."
Laurent Wauquiez (LR), président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, a fait le tour de la rame avec une partie des salariés avant de leur dire qu'il avait toute confiance en eux pour que l'entreprise décroche le chantier de 20 millions d'euros: "Moi, j'ai fait ma part de travail, tordre le bras à la SNCF puisqu'avant la région payait et les rames partaient n'importe où et on suivait rien. Aujourd'hui, ça part en direction de Clermont-Ferrand!"
Les ACC attendent toujours la décision finale de la RATP pour 160 rames parisiennes qui apporteraient plusieurs années de travail.