Régulation de l'accès aux urgences du CHU de Clermont-Ferrand : l’expérimentation prolongée

Entre le 12 et le 15 mai, le CHU de Clermont-Ferrand a expérimenté un nouveau mode d’accueil aux urgences. Les patients qui n’étaient pas en situation d’urgence vitale et qui étaient venus sans appeler au préalable le SAMU ont été, pour certains, redirigés. Ce nouveau protocole a été prolongé.

L’expérimentation menée au CHU de Clermont-Ferrand, où les patients peuvent être réorientés à l’accueil des urgences s’ils n’ont pas contacté le 15 au préalable et s’ils ne sont pas en situation d’urgence vitale, est reconduite. Le protocole débutera mercredi 17 mai à 18 heures jusqu'à vendredi à 6 heures du matin, puis de vendredi à 18 heures jusqu'à lundi 6 heures. Encore au stade expérimental, ce nouveau fonctionnement devrait se pérenniser à partir du 22 mai, du lundi au jeudi, de 18 heures à 6 heures et du vendredi 18 heures au lundi à 6 heures, jusqu’à la fin de l’été (les jours fériés, le fonctionnement sera similaire à celui du week-end).  

42 patients réorientés

Le CHU a également tiré un premier bilan de ce week-end. Sur 218 patients qui se sont présentés à ces horaires, debouts, 123 sont venus sans passer par le SAMU ; 66 de ces 123 se sont vu demander d'appeler le 15, après un “quick look” de la part de l'infirmière d'orientation. Au final, ce sont 42 patients qui ont été réorientés, soit vers d'autres structures, soit sur des rendez-vous à d'autres heures, et 24 qui, après l’appel, ont quand même été accueillis aux urgences. Selon le CHU, dans la majorité des cas, le dispositif a été plutôt bien accueilli et compris par les patients et seulement 3 personnes se sont montrées mécontentes. 

Eviter des démissions

Toujours selon la direction, les personnels des urgences constatent une baisse de pression sur leur service. Depuis Pâques, les chiffres sont montés à 220 passages par jour, soit une trentaine de patients en plus que lors des pointes de fréquentations habituelles. Le fait de pouvoir réorienter un certain nombre de patients permettrait selon le CHU une meilleure prise en charge des autres. Selon la direction, il s’agit d’un dispositif préventif pour éviter des démissions. Le CHU craint que, sous la masse de travail, les personnels ne finissent par démissionner en masse, ce qui pourrait conduire à une fermeture des urgences.  

 

L'actualité "Société" vous intéresse ? Continuez votre exploration et découvrez d'autres thématiques dans notre newsletter quotidienne.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
Auvergne-Rhône-Alpes
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité