Rencontre avec Cécilia, la cow-girl du Sommet de l'élevage

Cécilia se définit comme cow-girl. Elle ne vient pas du Texas mais du sud de la Vienne. Elle profite du Sommet de l’élevage pour faire connaître sa passion hors du commun. Rencontre.

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Avec son chapeau de cow-boy, Cécilia ne passe pas inaperçue au Sommet de l’élevage de Clermont-Ferrand. Cette petite blonde semble sortir tout droit d’un film américain. Pourtant, détrompez-vous. Cécilia ne vient pas des plaines du Texas mais ... du sud de la Vienne. La “cow-girl” - c’est ainsi qu’elle se définit - est venue avec ses deux Black Angus, une race américaine. En effet, Cécilia est fan de l’American Touch (touche américaine en français). Une influence étasunienne qui la guide jusque dans le choix de la race de son bétail. Elle précise : “La génétique de ces taureaux vient du Texas. Ces taureaux sont particuliers parce qu'ils aiment beaucoup les grands espaces, et aussi parce que sa viande sert à faire de la viande de luxe, très prisée, un peu comme la viande de Kobe, plus connue”.

Un air d’Amérique 

Cécilia se définit comme une cow-girl à la française. Elle nous en fait la définition : “Une cow-girl, c’est tout simplement une vachère en français. Cela veut dire que je m’occupe des vaches mais en partenariat avec mon cheval. Le cheval est vraiment un partenaire de travail et de vie pour moi et mes vaches. Il m’aide dans le déplacement de parcs, dans le sevrage, dans le soin, etc…”.

Elle explique les raisons de cet intérêt pour les méthodes d’élevage venues d’Outre-Atlantique : “Ce que je préfère dans mon métier, c’est l’éducation de mes animaux. Le fait de créer une relation de partenariat et de leadership avec eux mais pas seulement. C’est surtout la communication entre les trois espèces différentes que je trouve assez folle. Grâce au cheval, on peut introduire l’humain auprès des vaches. Le cheval facilite le travail des humains. C’est incroyable !”

Améliorer les relations entre l’homme et les vaches  

Cécilia semble incollable sur le travail du bétail à cheval. Pourtant quand elle a commencé, il y a 10 ans, elle ne connaissait rien au monde agricole. Passionnée d’équitation, elle a découvert le monde de l'élevage bovin grâce à son beau-père. Sous le charme, elle voulait réunir à tout prix ces deux mondes. Elle explique : “Mon beau-père baignait déjà dans ça. À cette époque, ma mère et moi faisions du saut d’obstacles. Un jour, j’ai emmené les vaches grâce à mon cheval et ils ont adoré ! Et en voyant ça, moi aussi ! Je suis devenue pour eux une référente. En créant ce genre de relation, c’est du gagnant-gagnant. Les animaux ont beaucoup à nous apprendre. En retour, on leur apprend comment fonctionne le monde des humains de la meilleure des façons possible”

Pour la cavalière aguerrie, une meilleure connaissance du cheval amène davantage de respect et enlève les peurs. “L'intérêt est de montrer qu’il est possible d’avoir une complicité avec ses animaux, estime-t-elle. Pour les emmener dans un salon comme celui-ci, il y a tout un processus nécessaire. C’est important de connaître son animal. Ils ne comprennent pas le monde des humains : il faut tout leur expliquer. Le fait de travailler avec le cheval, le message est tout de suite plus clair. Les vaches ont besoin qu’on leur explique sans cesse les choses. Elles ne naissent pas en comprenant de fait les humains. Il faut vraiment devenir au fil du temps un référent pour elles”

Et un ranch à la française alors ? 

Pour la cow-girl, le Sommet de l’élevage est l’opportunité de faire connaître cette pratique dans l'Hexagone. “Je suis passionnée par la race de mes animaux. C’est l'occasion de montrer que c’est possible. Au ranch, on a déjà formé quelques agriculteurs avec leurs propres chevaux. Il y a de nombreuses formations qui existent. Encore une fois, c'est possible !". Mais Cécilia n'a pas attendu le salon de l'élevage pour partager sa passion. Depuis plusieurs années, elle investit les réseaux sociaux où elle explique sous forme de vidéos pédagogiques le travail du bétail typique nord-américain. 

Cécilia croit fortement en l’importation de ces pratiques d’élevage en France : “Dans les élevages plein air français, il n’y a que des avantages à adopter ces méthodes. Par exemple, souvent, les tracteurs ne passent pas et seuls les chevaux peuvent se faufiler. Si on veut attraper un veau, un cheval c’est mieux. Ce n’est pas impossible d’avoir un ranch à la française, c’est juste une question de volonté”. Cécilia s’envolera bientôt pour les Etats-Unis. Objectif : engranger le savoir-faire américain pour l’importer en France. En attendant, Cécilia tente déjà de faire de ce hall 3 du Sommet de l’élevage, un véritable petit coin d’Amérique.

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