L’ancien deuxième ligne du XV de France et de l’ASM, Sébastien Vahaamahina, contraint de mettre un terme à sa carrière après une nouvelle commotion cérébrale, a saisi le conseil de Prud’hommes dans le cadre de la rupture de son contrat avec son ancien club clermontois.
L'ancien international français et ancien joueur de l’ASM, Sébastien Vahaamahina a saisi le conseil des Prud'hommes suite à son licenciement de l'ASM Clermont, a indiqué dimanche 31 décembre le club à l’AFP. Pour rappel, son contrat avait pris fin à la suite d'une nouvelle commotion cérébrale. Joueur de deuxième ligne à l’ASM depuis 2014, la commission médicale de la Fédération française de Rugby avait retiré la licence à Vahaamahina en mai dernier. La raison : préserver la santé du joueur après une dixième commotion.
“Honorer les engagements contractuels”
L'ancien joueur du XV de France, qui était en contrat jusqu'en 2025, avait, dès sa mise en retrait, exigé des dirigeants clermontois qu'ils reconnaissent "leurs responsabilités" et honorent "leurs engagements contractuels". Le club l'avait licencié et versé des indemnités mais le joueur de 32 ans l'attaque dorénavant aux Prud'hommes afin d'augmenter ce dédommagement, a indiqué le club à l'AFP, confirmant une information de Rugbyrama.
Des manquements dénoncés par plusieurs joueurs
Sébastien Vahaamahina est le troisième joueur de Clermont à dénoncer l'attitude des dirigeants auvergnats. En effet, le deuxième ligne Jamie Cudmore et le troisième ligne Alexandre Lapandry, avaient eux aussi déposé plainte contre le club pour "mise en danger de la vie d'autrui". Ainsi, le nom du joueur néo-calédonien s'ajoute à la liste grandissante de joueurs qui dénoncent les manquements des autorités en la matière, au même titre que l'ancien pilier des All Blacks Carl Hayman ou l'ex-talonneur du XV de la Rose Steve Thompson. En novembre, ces deux joueurs ont déposé un recours en justice contre les instances du rugby français pour manquement à leurs obligations de sécurité et d'information aux côtés d’une quinzaine d’autres joueurs. L'ASM n'a pas voulu faire plus de commentaires.
Ils sont plus de 200 à accuser World Rugby, ainsi que les fédérations anglaise et galloise, de ne pas les avoir suffisamment protégés contre les commotions cérébrales.