SNCF. Hausse des tarifs des Intercités : “Ce n’est pas acceptable” pour un collectif d’usagers de la ligne Clermont-Paris

A partir de ce mercredi 8 janvier, la SNCF annonce une hausse de 1,9% de ses tarifs pour ses trains Intercités. Une augmentation “inacceptable” pour le collectif des Usagers du Train Clermont-Paris, qui plaidait pour un gel des prix des billets.

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

La SNCF a annoncé qu’à compter de ce mercredi 8 janvier les tarifs de ses trains Intercités allaient augmenter en moyenne de 1,9%. Une décision que ne comprend pas Stéphanie Picard, porte-parole du collectif des Usagers du Train Clermont-Paris : “Ce n’est pas acceptable. Cela fait des années que l’on demande un gel des tarifs jusqu’à 2028, c’est-à-dire jusqu’à la fin de la livraison des nouvelles rames Oxygène”.

Des retards à compenser

La SNCF justifie cette hausse des prix des billets en invoquant “le financement de ses investissements”. Une argumentation que rejette Stéphanie Picard : “Normalement, les investissements sont financés par l’Etat car c’est un train d’équilibre des territoires. La SNCF justifie cette hausse pour les TGV mais moins pour les Intercités. Pour en avoir discuté avec la directrice générale d’Intercités, les charges ont augmenté sur la ligne Clermont-Paris. Après le personnel, le gros des charges reste l’électricité. Il faut payer aussi toutes les G30 (compensations en cas de retard, NDLR) : c’est un manque à gagner. Tous les trains supprimés représentent un manque à gagner également. Il faut payer les taxis, les nuits d’hôtel, les bus à louer quand les gens sont en rade au milieu de nulle part”. Pour la porte-parole du collectif des Usagers du Train Clermont-Paris, cette hausse des tarifs tombe bien mal, une semaine après une nuit cauchemardesque, où 600 voyageurs ont eu 12 heures de retard pour gagner la capitale : “Cela fait des années que l’on demande le gel des tarifs. On l’avait obtenu pour 2024, moyennant un effort financier de l’Etat. Manifestement, cela n’a pas été reconduit. Ce n’est pas très heureux d’annoncer cela moins d’une semaine après un retard de 12 heures, où les passagers finissent leur trajet pour Paris en bus : il leur a fallu plus de 15 heures pour rejoindre Paris. Cette semaine on a aussi un quart des trains supprimé tous les jours”.

"On ne lâchera jamais"

Stéphanie Picard se veut combative : “On ne lâchera jamais. On fête les 10 ans de notre collectif cette année et on fête également les 50 ans d’une partie du matériel roulant dans lequel on voyage. On va repartir à la charge sur le gel des tarifs car on ne peut pas accepter les conditions dans lesquelles on nous fait voyager. Il faut aussi dès maintenant une nouvelle phase de travaux intermédiaires en attendant les rames Oxygène. Il faut être plus ambitieux sur les grilles à mettre le long des voies pour protéger les rames. Il faut lancer des études et se lancer sur un programme d’investissement ambitieux post 2027/2028”.

Le gouvernement interpellé

Dans un courrier daté du 5 janvier, le collectif des usagers a interpellé le nouveau gouvernement : “On a écrit au Premier ministre François Bayrou et au ministre des Transports Philippe Tabarot, en leur rappelant les enjeux de cette ligne. On a demandé le gel des tarifs et de lancer des études”.

La porte-parole du collectif des Usagers de la ligne Clermont-Paris attend de pied ferme la livraison des nouvelles rames Oxygène : “On est déjà à 3 ans et demi de retard pour la livraison de ces nouvelles rames. On espère qu’il n’y aura pas davantage de retard mais on ne peut pas en être certains car c’est du nouveau matériel, qui fait l’objet de nombreux tests. On nous parlait de fin 2026 puis de 2027. Il y a de grandes chances que cela dérape un peu de quelques mois. La livraison des premières rames devrait avoir lieu au deuxième trimestre 2027. Elle va s’étaler sur tout le reste de l’année. En 2028 on devrait avoir l’ensemble du parc du nouveau matériel roulant”.

L'attente de nouvelles rames

Stéphanie Picard fonde de grands espoirs sur les nouvelles rames Oxygène : “En termes de confort, ce nouveau matériel sera sensiblement meilleur pour le voyageur, avec des rames plus modernes. Ce sont des rames autoportées donc il y aura aussi de nouvelles locomotives. Aujourd’hui, il y a souvent des pannes liées à des locomotives en fin de vie. Mais on nous prévient que, comme ce sont des nouvelles rames, il y aura peut-être de petits ajustements dans les premiers temps. Les grands retards devraient normalement réduire et on devrait constater une meilleure fiabilité. Après, il y aura toujours des sangliers, il y aura toujours ce problème à l’arrivée de Paris où l’on n’est jamais prioritaire quand on a un peu de retard. Il y aura toujours des arbres sur les voies qui sont une grande cause de retards. Cela ne traitera pas ce temps de parcours qui s’allonge même après la livraison des nouvelles rames. Il s’est allongé de 8 minutes en 20 ans. On ne peut pas accepter cela. Au mieux, il faudra 3h06 de trajet en 2028. A combien on passera en 2038 ? Il faut être ambitieux dès aujourd’hui”. Des doléances que le collectif d'Usagers compte bien faire entendre. 

 

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information