Le défilé des candidats à l’élection présidentielle continue au Sommet de l’Elevage de Clermont-Ferrand. Marine Le Pen (RN), Michel Barnier (LR) et Nicolas Dupont-Aignan (Debout la France) étaient ce jeudi 7 octobre dans les travées de la plus grande ferme du Massif central.
Au lendemain de la visite de Xavier Bertrand (Divers droite), Arnaud Montebourg (Divers gauche), Fabien Roussel (PCF), la valse des candidats à l’élection présidentielle se poursuit au Sommet de l’Elevage de Clermont-Ferrand. Ce jeudi 7 octobre, Marine Le Pen, candidate du Rassemblement national, est allée à la rencontre des agriculteurs. Entourée d’une nuée de caméras et de micros, elle indique : « Les agriculteurs ont besoin de l’ensemble de notre soutien. J’apporte des idées que je défends depuis longtemps : le localisme, le patriotisme économique dans la restauration collective, l’étiquetage. Il y a toute une série de sujets sur lesquels nous nous battons. C’est vrai qu’il y a des signaux qui peuvent être considérés comme inquiétants mais je crois que rien n’est désespéré. L’augmentation des importations n’est pas désespérée, la baisse des productions non plus. Il faut rebâtir une grande nation agricole parce qu’un de nos premiers objectifs est de nourrir le peuple français. Notre agriculture, au moins, on en connaît la qualité et la sûreté ». Elle ajoute : « On a toujours été au soutien des éleveurs et des agriculteurs. Ils subissent depuis un certain nombre d’années une véritable campagne de diffamation qui n’a ni queue ni tête de la part de gens qui font des attaques idéologiques. Les mêmes qui attaquent les agriculteurs français ne disent jamais rien des importations alimentaires ».
Distancée dans les sondages
La candidate est, selon un sondage Harris interactive publié mercredi 6 octobre, créditée de 15 et 16% des intentions de vote et n’est pas donnée qualifiée au second tour du scrutin d’avril 2022. Le polémiste Eric Zemmour la double avec entre 17 et 18% des intentions de vote. Marine Le Pen lui a lancé un appel : « On ne peut pas débattre avec quelqu’un qui n’est pas candidat. Je viens dire à Eric, écoute, maintenant, il faut que tu sois candidat. C’est une question de loyauté vis-à-vis des Français ».
Tester sa popularité
Au Sommet de l’Elevage, elle a pu revérifier sa popularité, en particulier auprès des jeunes ruraux, avec qui elle a enchaîné les selfies dans les travées. Autre candidat venu tester sa popularité, Michel Barnier. Le candidat à l’investiture LR aime rappeler qu’il a été ministre de l’Agriculture de 2007 à 2009 : « Cela fait plusieurs fois que je viens à Cournon-d’Auvergne. Je suis ici sur un stand qui me touche particulièrement, celui de la filière ovine et caprine. Interrogez les éleveurs, il n’y a pas d’opportunisme chez moi. Avec eux, on a sauvé cette filière, en 2008-2009. On a réorienté les aides mais ils ont surtout bien utilisé eux-mêmes, intelligemment, ces aides pour restructurer la filière et la sauver. Ce sont eux qui ont le mérite mais ils ne l’ont pas oublié et moi non plus. Bien sûr je suis candidat à la présidence de la République. Si, comme je le souhaite, les Français me font confiance, j’arriverai à l’Elysée pour 5 ans, avec ce que j’ai appris grâce à ces éleveurs ».
Je veux réaffirmer l’ambition agricole de notre pays
Il a donné sa feuille de route en matière de politique agricole : « Je veux réaffirmer l’ambition agricole de notre pays, pour être la première puissance économique et agricole européenne dans 10 ou 15 ans ou le redevenir, puisqu’on cède du terrain. Je veux aussi convaincre à Bruxelles : je sais ce qu’il faut faire et ce qu’il faut changer. L’Europe elle-même doit garder cette ambition. Actuellement, on nous dit qu’il faut réduire de 10% les surfaces agricoles utilisées. Non, car si on le fait, les Américains et les Brésiliens vont prendre la place. On est dans une compétition mondiale qui repose d’abord sur les hommes et les femmes qui sont ici ». Le candidat de Debout la France, Nicolas Dupont-Aignan, était également présent ce jeudi après-midi. Tout comme, Laurent Wauquiez, lui qui a renoncé à la course à la présidentielle. Il a arpenté les allées en sa qualité de président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes. Après Michel Barnier, c’est un autre candidat à l’investiture LR qui est attendu, vendredi 8 octobre, au Sommet de l’Elevage : Valérie Pécresse.