Il a fallu 20 heures de galères pour les passagers du train 5983 avant d’arriver à destination à Clermont-Ferrand mardi 19 juillet. Le maire, Olivier Bianchi, a réagi le lendemain sur les réseaux sociaux pour interpeller le ministre délégué aux transports. Il doit s’entretenir avec lui la semaine prochaine.
« Une nouvelle fois, la ligne Paris-Clermont défraie la chronique » écrit Olivier Bianchi, le maire de Clermont-Ferrand, sur les réseaux sociaux le mercredi 20 juillet. Quelques heures auparavant, aux alentours de 15 heures, les passagers du train 5983 arrivaient en gare de Clermont-Ferrand. Le train devait partir initialement la veille à 18 h 57 de la gare de Bercy, à Paris.
20 heures pour arriver à Clermont-Ferrand
Un incendie s’est déclaré dans la banlieue parisienne empêchant le départ des trains de la gare. Finalement, le train 5983 est parti aux alentours de 21 heures. Mais très rapidement, il doit s’arrêter à Montargis pour une rupture de caténaire. À 23 heures, la SNCF annonce que la caténaire ne pourra pas être réparée. Les passagers du train doivent donc retourner à Paris. Ils arrivent aux alentours d’une heure du matin à la gare de Lyon. Un nouveau trajet est prévu le lendemain, mercredi 20 juillet, à 6 h 57. Le train est parti à 7 h 45. À 9 h, le train est de nouveau arrêté, car la caténaire n’est toujours pas réparée. Finalement, les passagers sont arrivés à Clermont-Ferrand en début d'après-midi.
« Ça a été la goutte d’eau, les retards d’hier, explique Olivier Bianchi. La situation est insupportable pour les usagers. Les retards, les voyages sont très rudes pour les passagers. J’ai voulu réitérer les agacements des habitants du territoire. Dans un an, le jury pour être capitale européenne de la culture doit venir à Clermont-Ferrand : si j’apprends que ce jury est bloqué et que l’on perd à cause de ça, je vais être très en colère ».
Un rendez-vous téléphonique avec Clément Beaune, ministre délégué aux transports
Le maire rappelle qu’il y a eu des avancées : 760 millions d’euros sont investis sur la ligne, mais ce n’est pas suffisant. Olivier Bianchi a donc décidé d’interpeller au plus haut. « J’ai eu l’occasion hier de rappeler les attentes très fortes des usagers à Béatrice Leloup (directrice territoriale de SNCF Réseau en Auvergne-Rhône-Alpes). Je sollicite également un rendez-vous avec le ministre Clément Beaune pour qu’enfin des solutions soient trouvées », écrit-il sur les réseaux sociaux. « Depuis mon message, Clément Beaune, ministre délégué aux transports, a pris contact avec mon cabinet et nous allons échanger au téléphone la semaine prochaine. J’ai apprécié sa réactivité. Effectivement, 760 millions d’euros ont été investis. C’est une première phase, il faut continuer à investir. Il faudrait 3 milliards pour cette voie. Il faut que l’Etat prenne la mesure des aménagements nécessaires sur l’Intercités ». « Les animaux qui vagabondent, des incidents sur des véhicules trop obsolètes, etc.» Trop, c’est trop pour Olivier Bianchi. « On doit pouvoir traverser l’Auvergne sans écraser des vaches. Ça ne me paraît pas si inenvisageable ».
Le maire de Clermont-Ferrand espère qu’après cet appel téléphonique avec le ministre, une réunion de travail sera engagée avec tous les acteurs concernés.