Les travaux du projet Inspire à Clermont-Ferrand ont démarré au printemps, mais cette rentrée, le chantier prend de l'ampleur. Depuis ce lundi 28 août, des rues ne sont plus desservies par les bus. La circulation des voitures est de plus en plus difficile et, pour les commerçants, l'angoisse est déjà là.
Même pas trois jours que plus aucun bus ne circule rue Ballainvilliers à Clermont-Ferrand, et déjà chez les commerçants, des clients ont déserté. Une boutique d’arts créatifs par exemple constate 40 % de chiffre d’affaires en moins, alors que la rentrée est une période d’ordinaire très agitée. « J’ai déjà des clients qui m’appellent pour me dire qu’ils ne viendront plus parce qu’ils ont des problèmes pour marcher, ils ne peuvent pas faire 500 ou 600 mètres. Le bus était bien pratique. Là, on se sent un peu coupés du monde », constate Quentin Pointis, propriétaire du magasin.
Deux ans de travaux, intenable pour ce gérant : « Je pense que l’entreprise pourra survivre, mais je ne sais pas si je pourrai garder tout mon personnel, c’est ma grosse crainte ».
"C'est dramatique"
Emmanuel Olivier, gérant de l'épicerie "La forêt noire", vendeur de spécialités allemandes, n’a servi que 5 clients aujourd’hui. « Je n’ai même pas fait 100 euros. Je ne sais pas si vous vous rendez compte, sur une ouverture de 10 heures. C’est dramatique. » Les gilets jaunes, le Covid, les manifestations contre la réforme des retraites, l’inflation… Ces travaux, pour certains commerçants, sont la contrainte de trop.