Cinq établissements de la Région Auvergne-Rhône-Alpes ont été retenus pour participer à l'expérimentation de l’uniforme au lycée, dès la rentrée 2024. Parmi eux, un établissement du Puy-de-Dôme, déjà fort d’une première expérience réussie.
Le président LR de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, Laurent Wauquiez, a présenté, ce jeudi 21 décembre, les uniformes scolaires que porteront les élèves de cinq lycées de la région. Suite aux annonces du gouvernement sur le port de l’uniforme à l’école en septembre, la Région s’était, en effet, portée volontaire pour participer à l'expérimentation. Dans un premier temps, 5 établissements ont été retenus. Parmi eux, le lycée privé Sainte-Thècle, à Chamalières, près de Clermont-Ferrand. Son proviseur, Eric Masson, s’en réjouit : “C’est une fierté pour l’établissement. Je pense que les jeunes vont être ravis”. Des élèves de la classe de seconde à celles de BTS devront donc enfiler ce nouvel uniforme en septembre. Cela concerne environ 450 élèves pour cet établissement auvergnat. “Un message a été envoyé, ce matin, à tous nos élèves pour leur annoncer la nouvelle, précise le proviseur. Le lycée devrait recevoir 2 pulls et 3 polos par élève, fabriqués en Auvergne-Rhône-Alpes. Le lycée pourra y ajouter le blason de l'établissement".
Un lycée déjà habitué à l’uniforme
En septembre dernier, le proviseur avait déjà opté pour l’uniforme pour la totalité des élèves de son groupe scolaire privé, soit près de 1 300 élèves. Il indique : “À la rentrée, nous avions donné une tenue à chacun de nos élèves, un sweat avec capuche, qui devait être porté chaque jeudi”. Il tire un bilan positif de cette première “mini-expérimentation”. C'est pourquoi le proviseur est fier de poursuivre la démarche. “Ce premier essai nous a permis d'avoir un premier pied à l'étrier, en quelque sorte, ajoute-t-il. Le retour des élèves a été extrêmement positif. Ils ont accepté sans difficulté de porter le vêtement. Cela leur a donné un sentiment d’appartenance. Ils nous disent tous que c’est plus agréable d'être habillé de la même manière et de ne pas être obligé de comparer ses tenues. En portant nos sweats, les jeunes étaient fiers de représenter l'établissement. J’ai remarqué aussi qu’il y avait moins de moqueries sur les tenues vestimentaires”. Une première expérimentation qui a permis au lycée d'appuyer sa candidature auprès de la Région. "Lorsque le président de Région a annoncé cette démarche, on s'est porté candidat. On avait déjà une première expérience réussie. C'est ce qui a joué, je pense, dans la sélection".
Améliorer le sentiment d'appartenance
Pour le chef d'établissement, l’annonce de cette expérimentation est une bonne nouvelle pour ses élèves. Il précise : “Cela va améliorer le sentiment d’appartenance. Cela va nous permettre aussi de rayonner dans le secteur et de faire connaître notre établissement. On constate aussi, avec le port de l’uniforme, que les jeunes sont moins regardants sur la tenue de l’autre”. Eric Masson, garde tout de même quelques craintes : “Porter un uniforme, une fois par semaine, pour nos élèves, ça peut aller. J’espère que le fait de le porter quotidiennement gardera les mêmes bénéfices et les mêmes résultats que l’on observe chaque jeudi”.
Aucun coût supplémentaire
Le coût total de ces tenues s'élèvera à 224 € HT par an et par élève. C’est la Région qui se chargera de payer la facture d’un montant total d’1 million d’euros. Pour sa précédente expérimentation, le lycée avait déboursé une vingtaine d’euros par sweat, sans que les familles n’aient de frais supplémentaires à débourser. Un choix que le proviseur souhaite maintenir : “Il n’y aura pas de coût supplémentaire pour les élèves. Dans le contexte actuel, je ne me voyais pas demander de l’argent à nos familles pour porter une tenue vestimentaire ”.
“À la rentrée, nous serons prêts”
La Région est désormais en ordre de marche pour que tout soit prêt pour la rentrée 2024. Le lycée Sainte-Thècle également. “À la rentrée, nous serons prêts, assure Eric Masson. Nous devons revoir quelques détails logistiques, notamment le règlement intérieur. Si on veut que les jeunes portent l’uniforme dans nos structures, il va falloir revoir le règlement intérieur. C’est quelque chose que nous verrons avec l’aide de la Région et du Rectorat. Nous devons également étudier les tailles de vêtement de chaque élève, de la Première à la Terminale. Les familles n’auront pas à venir chercher les uniformes à l'établissement. Tout sera donné aux élèves à la rentrée”.
Afin de laisser le temps à chaque proviseur de s’organiser, la liste complète des lycées retenus sera dévoilée début 2024.