Il accueille chaque année plusieurs milliers de personnes : le plan d’eau de Cournon-d'Auvergne, près de Clermont-Ferrand, est interdit à la baignade depuis le début de l’été et jusqu’à nouvel ordre. La sécurité des visiteurs ne peut pas y être assurée.
Le plan d’eau de Cournon-d'Auvergne, près de Clermont-Ferrand, semble bien désert. Ce n’est pas la météo capricieuse qui a vidé les lieux, mais l’interdiction de s’y baigner. Pour la première fois, la mairie n’a pas réussi à recruter les surveillants de baignade nécessaires pour assurer la sécurité des nageurs. Le maire de Cournon François Rage est désemparé : “Chaque année, on recrutait 3 surveillants de baignade pour le 25 juin. Ce sont des agents titulaires du BNSSA.” Mais cette année, pour la première fois, la mairie n’a reçu aucune candidature avant la date fatidique : “Depuis qu'on a annoncé la fermeture on a eu une candidature, mais de toute façon, une personne ne suffit pas pour faire une surveillance en toute sécurité donc, pour le moment la baignade reste interdite.”
"On n'a pas eu de candidat"
Il s’agit de la seule base nautique de la métropole, gratuite et accessible en transport en commun. “Au-delà de Cournon, il drainait une partie de la population du bassin clermontois, souvent des gens qui ne partent pas en vacances et pour qui c'était un moment de détente.” Alors, pour ouvrir son plan d’eau à la baignade, François Rage essaye par tous les moyens de recruter des surveillants de baignade : “On a fait le maximum depuis des mois pour essayer d'en trouver. On a augmenté les salaires, on propose de loger les gens... On a vraiment été dans une recherche active. On ne s'est pas contenté de mettre une annonce à France Travail. Mais voilà, on n'a pas eu de candidat.”
Les jours de beau temps, le plan d’eau peut accueillir entre 400 et 500 personnes sur la plage chaque jour. Ce sont donc des milliers de vacanciers qui seront privés de baignade, inenvisageable sans surveillance. “Je suis obligé de la déclarer interdite parce que, comme il y a une plage, cela incite les gens à venir se baigner. C'est une question juridique. En tant que maire, j'invite les gens à venir se baigner et je dois assurer la sécurité. Ce n’est pas possible. J'ai donc pris un arrêté et mis des barrières sur la plage.”
Un plan d'eau prisé
L'espace du plan d'eau reste ouvert : “Cela reste une aire de vacances, on peut manger une glace, s’installer sur la plage, mais ce n'est pas suffisant”, regrette le maire. Pour lui, cette fermeture est dommageable en particulier aux personnes les plus défavorisées : “Le plan d’eau est accessible en transport en commun, vous avez la ligne C qui arrive juste à côté au lycée. Le weekend, cette ligne est gratuite, donc pour des gens c'était un loisir pas coûteux et dépaysant quand même.” Les recherches continuent et la mairie espèrent recevoir les 3 candidatures tant attendues pour permettre la réouverture de la baignade.