VIDEO. Cancer : comment le centre Jean-Perrin de Clermont-Ferrand mise sur les innovations

Le nombre de cas de cancers diagnostiqués dans le monde continue d'augmenter et devrait atteindre 30,2 millions en 2040, soit 10 millions de plus qu'en 2020. Malgré l'augmentation du nombre de cas, les taux de survie ont aussi augmenté, en grande partie grâce aux nouvelles avancées technologiques. A Clermont-Ferrand, le centre Jean Perrin est au cœur de ces innovations.

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Au centre de lutte anti-cancer Jean Perrin de Clermont-Ferrand, un chirurgien va pratiquer une opération devenue une routine. Jean-Baptiste Chadeyras, chirurgien thoracique, explique : « On va faire une chirurgie du thorax chez une patiente jeune qui connaît deux problèmes différents : à la fois un problème de tumeur pulmonaire et une probable tumeur du thymus, un organe thoracique situé entre le sternum et le cœur ».

Une technique révolutionnaire

Ces deux interventions vont se faire grâce à la chirurgie mini-invasive. Une technique révolutionnaire aujourd'hui pour les patients. Elle consiste à introduire via de petits orifices, une caméra et des instruments miniaturisés. Jean-Baptiste Chadeyras poursuit : « C’est une pince qui va couper et mettre des rangées d’agrafes simultanément. Si on n’avait pas ce matériel, on ne pourrait pas faire cette chirurgie. On est très dépendants des avancées technologiques pour faire de la chirurgie mini-invasive. Cela serait tellement complexe techniquement que cela serait infaisable ». 

L’irruption des techniques mini-invasives a changé beaucoup de choses et a changé notre façon d’appréhender la chirurgie

Jean-Baptiste Chadeyras, chirurgien thoracique

L'intervention aura duré une demi-heure au lieu des 3 heures nécessaires pour une chirurgie ouverte. Un gain de temps pour les chirurgiens, et surtout une meilleure récupération et des cicatrices minimes pour les patients. Le chirurgien ajoute : « Pour certains, il a fallu un réapprentissage complet pour certaines techniques opératoires, qui étaient pratiquées de façon différente pendant très longtemps ». Aujourd'hui, au centre Jean Perrin, la technique mini-invasive est utilisée dans 66 % des chirurgies, notamment dans les cas de cancer à un stade primitif. Mais elle peut être aussi utilisée dans la prévention des cancers. Christophe Pomel, chirurgien et directeur des affaires médicales, raconte : « Au préalable, on a injecté à la patiente à côté de l’utérus un produit, le vert d'indocyanine. On va essayer de le retrouver à l’intérieur du ventre parce qu’il va suivre des canaux lymphatiques et il va irriguer les premiers relais de ganglions. Ce sont les premiers relais susceptibles d’être touchés par la maladie ». 

Moins de complications pour les patients

On doit trouver le ganglion sentinelle, celui qui est le plus proche de la tumeur et donc le plus susceptible d’être envahi par des cellules cancéreuses. Christophe Pomel continue : « On sait que lorsque le ganglion sentinelle n’est pas touché, le risque que d’autres ganglions soient touchés est proche de zéro. Avant que l’on puisse les détecter de cette façon, on enlevait tous les ganglions et cela créait pour le patient une certaine morbidité et des complications ». En fonction des analyses des ganglions sentinelles, le traitement sera plus adapté. Les progrès techniques et technologiques peuvent intervenir dans toutes les phases du cancer, même pour prévenir les risques de récidive. Christophe Pomel insiste : « On va connecter l’appareil avec l’intérieur de la cavité péritonéale et faire circuler un liquide qui contient une quantité de chimiothérapie. On fait cela pendant une heure, à 42 degrés ». C’est la deuxième fois que cette technique est utilisée. Le centre Jean Perrin a fait partie des premiers à la mettre en place. Christophe Pomel conclut : « Le groupe des centres anti-cancéreux en France est un groupe toujours à la recherche d’innovations, qui est toujours connecté. Il cherche en permanence des technologies nouvelles. Il participe aux essais cliniques pour le bénéfice des patients ». 
Aujourd'hui, sur plus de 355 000 nouveaux cas annuels recensés en France, un cancer sur deux est guéri, notamment grâce aux progrès de la recherche. 

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