Alors que Michelin a annoncé vouloir supprimer 494 postes à Clermont-Ferrand sur deux sites dans les deux prochaines années, le directeur France de la manufacture a expliqué ces choix dans le journal de France 3 Auvergne le 1er mars. Un exercice dans lequel Rémi de Verdilhac n'a pas semblé à l'aise.
Le 1er mars, Michelin a communiqué sur la suppression de 494 postes à Clermont-Ferrand. L’annonce a surpris alors qu’elle intervient quelques jours après la publication de résultats positifs pour l’année 2015. La manufacture de pneumatiques a enregistré un bénéfice net en hausse de 12,8% à 1,16 milliard d’euros. Le chiffre d’affaires, quant à lui, a atteint 21,2 milliards d’euros, en augmentation de 8,4%.
Le jour de cette annonce, Rémi de Verdilhac, le directeur de Michelin France, a accepté l’invitation de France 3 Auvergne. Le soir-même, sur notre plateau, il a expliqué la position de l’entreprise, non sans une certaine forme d’embarras apparente. Après avoir expliqué que « des bons résultats, ce n’est pas du tout contradictoire avec les décisions qui sont annoncées » et qu’elles « permettent de préserver l’avenir », Rémi de Verdilhac a dû répondre à une question insistante de notre journaliste. « Il y a des suppressions de postes mais vous nous expliquez que c’est parce que ça va bien qu’on supprime des postes. Eclaircirez-moi parce que là on a un peu de difficulté… », s’est étonné Pierre-Olivier Belle. « Je comprends l’amertume, les doutes, les questions qui ont été exprimés par les salariés, lui a-t-il répondu. Je voudrais leur répondre, solennellement. L’engagement de l’entreprise est qu’il n’y aura aucun départ contraint. Il n’y aura aucun départ à notre initiative. Il n’y aura personne à Pôle Emploi. C’est parce que nous faisons de bons résultats que nous pouvons arrêter une activité sans licenciement avec un accompagnement exceptionnel. »