Trois semaines avant le début de la saison de Top 14 de rugby, l'ASM Clermont Auvergne poursuit sa préparation. L'originalité cette année, c'est une suite de défis lancés par l'entraîneur à ses joueurs, en lien avec l'Auvergne et ses emblèmes. Ce samedi 29 juillet, les Clermontois se sont frottés à la pierre de Volvic, en compagnie du sculpteur Thierry Courtadon.
Ce n'est pas le bagne, mais une préparation estivale d'un genre un peu brutal. Les rugbymen de l’ASM Clermont Auvergne découvrent le métier de carrier et le travail de la pierre de Volvic. Des blocs à assembler pour construire un état d'esprit, solide comme un mur de pierre. Benjamin Urdapilleta, demi d'ouverture de l'ASM Clermont Auvergne, explique : « Pour faire un mur bien placé, il faut être précis, pour qu’il soit beau et effectué le plus rapidement possible ». Il poursuit : « Il y a des nouveaux joueurs comme moi et cela fait du bien de passer du temps ensemble, de réaliser des choses différentes du quotidien : cela nous fait du bien ».
Au bout de l'effort
Un défi mené par équipe, sur les terres du sculpteur de pierre Thierry Courtadon. Il annonce : « Les vainqueurs sont : les clébards du Gévaudan ». Les joueurs exultent. Autre défi, autre carrière, gravir une montagne de pouzzolane à gravir pour les joueurs, avant de viser le sommet du Top 14. Les corps souffrent dans ces cailloux qui se dérobent sous les pieds. Lucas Dessaigne, troisième-ligne de l'ASM Clermont Auvergne, souligne, tout sourire : « Franchement, c’est vraiment dur. Je pense qu’il y avait bien 300 mètres à monter. Je ne sais pas à quel pourcentage on était. Je pense qu’on était bien dans l’acide lactique. Il faut demander à Rabah (Slimani, NDLR), il va s’en souvenir un moment de cette montée ! ».
"Des nounours en chocolat"
Dans le showroom de l'artiste, la pierre devient œuvre d'art : un collectif se crée, comme le sculpteur façonne la matière. Thierry Courtadon, sculpteur de pierre, insiste : « Ces mecs sont des molosses. Je les compare toujours à des nounours en chocolat, avec cette carapace dure et à l’intérieur, c’est de la guimauve. Ils sont tout mous, tout tendres, tout sensibles. C’est ce que je voulais révéler aujourd’hui : on a tapé dans la pierre et au fur et à mesure, c’est une façon intellectuelle de les amener dans mon univers. Je me suis rendu compte qu’ils étaient vraiment passionnés. Il y avait une réelle émotion qui se passait ». Au fil des semaines, les pièces de la nouvelle équipe se mettent en place. L'ASM se forge une identité, au cœur de son territoire.
Propos recueillis par Julien Teiller / France 3 Auvergne
