Dix mois après le vol de près de 1,8 millions d’euros à l’imprimerie de la Banque de France à Vic-le-Comte, la cour d’Appel de Riom a fait savoir que l’instruction était close. Les avocats des salariés suspectés contestent certains éléments du dossier.
Les billets, en coupures usagées destinés à être détruite auraient été dérobés. Quatre suspects ont été mis en examen, les deux salariés qui travaillaient dans le local où sont détruits les billets sont suspectés pour vol aggravé et leurs épouses sont soupçonnées de recel de vol aggravé. Les enquêteurs avaient retrouvé, enterré dans le jardin d’un des deux hommes, un paquet où il y avait 500.000 euros et un sac contenant 1,3 millions d’euros a été retrouvé chez un tiers, mais qui a été mis en cause grâce à sa bonne foi.
La banque de France estime entre 2 et 4 millions d’euros le préjudice, une estimation contestées par Maître Jean-Louis Terriou, l’avocat d’un des deux salariés suspecté, "ce serait 4 fois moins".
Pour l’avocat, l’instruction s’est appuyée essentiellement sur des documents fournis par la Banque de France, parmi lesquels des captures d’écrans de vidéosurveillance où apparaissent des deux voleurs présumés. "Nous contestons que ces images soient une preuve quelconque" indique Maitre Terriou, or il se trouve que "ces clichés sont le fondement des poursuites et de l’évaluation de la perte que la Banque de France soumet au juge d’instruction".
Sur ces bases, ils veulent faire requalifier les faits afin d’atténuer la peine encourue de 10 ans de prison, ils ont 3 mois pour formuler une demande d’actes complémentaires.