A Cunlhat, dans le Puy-de-Dôme, la mairie a décidé d’instaurer un couvre-feu le lundi 23 mars pendant la durée du confinement lié au Coronavirus COVID 19. Les habitants auront désormais l’interdiction de sortir de 22 heures à 6 heures du matin.

A Cunlhat, dans le Puy-de-Dôme, la municipalité a pris un arrêté ce lundi 23 mars, mettant en place un couvre-feu pour les habitants, pendant la durée du confinement lié à l’épidémie de coronavirus COVID 19. Toute sortie sera désormais interdite, de 22 heures à 6 heures du matin. Pour le maire Frédéric Fangette, il s’agit d’une décision prise à contrecœur : « En temps normal, je ne suis pas dans l’objectif de mettre des sanctions, mais là, des dégradations ont été commises sur des biens de la commune : d’abord, les vestiaires des clubs sportifs, les poubelles, et là, dans la nuit de dimanche à lundi, l’école primaire a brûlé. »

Des actes de vandalisme commis

L’incendie s’est déclenché dimanche vers 20h45. Environ 300 m² de l’école primaire de la commune sont partis en fumée, sur les 600 m² que compte le bâtiment. Le maire soupçonne que cet incendie ait été allumé de manière volontaire et malveillante : « Nous avons vu des vidéos sur les réseaux sociaux, avant même l’arrivée des pompiers. Lorsque je me suis rendu sur place, une quinzaine de personnes étaient déjà là. En période de confinement, ce n’est pas acceptable. »

Frédéric Fangette a également constaté que des adolescents, désœuvrés, selon lui, suite à la fermeture des établissements scolaires, ne respectaient pas le confinement : « Il y en a plusieurs qui ont déjà été menacés par les forces de l’ordre de recevoir une amende, ou qui en ont déjà reçu une, mais cela n’a eu aucun effet ». Il espère que le couvre-feu sera suffisamment dissuasif pour faire respecter les mesures de confinement. Dès ce soir, des rondes nocturnes régulières seront effectuées par la gendarmerie nationale.

Près d'un million d'euros de dommages

Au total, les travaux de réparation de l’école primaire pourraient coûter près d’un million d’euros à la commune, un coup dur pour la municipalité : « Les travaux de reconstruction nécessiteront environ un an et demi. Il faudra donc trouver une solution de relogement pour les élèves. C’est un coup dur pour les enfants et leurs enseignants. La commune s’attelle dès aujourd’hui à trouver de nouveaux locaux et à les adapter au mieux pour que l’école se passe dans les meilleures conditions possibles. Nous allons faire appel à la réserve communale pour commencer à déblayer en limitant le nombre de personnes sur le chantier à cause de la crise sanitaire »,  précise la mairie sur son site internet.
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