Les apiculteurs du Puy-de-Dôme tirent la sonnette d'alarme. Les mauvaises conditions climatiques bloquent la production de miel et mettent même en danger les colonies. Ils interpellent les pouvoirs publics pour qu'ils leur viennent en aide.
Le froid qui s’est abattu ces dernières semaines dans de nombreux départements, notamment le Puy-de-dôme, a entraîné le gel de certaines fleurs. Comme les acacias. Le nectare est, par conséquent, absent. Autre conséquence plus néfaste : la nourriture manque pour les abeilles et les apiculteurs doivent donc les nourrir avec de la pâte de sucre. Certaines abeilles ont même commencé à tuer les mâles pour avoir moins de bouche à nourrir. C’est le cas chez Gabriel Pagès. « Il faut savoir que la perte de dynamique on va la compter en cycle abeilles, c’est deux fois 21 jours pour avoir des butineuses et que ça veut dire qu’on sera déjà mi-juin. Ça veut dire que la saison actuelle est fortement compromise parce qu’on ne va pas pouvoir tirer les revenus nécessaires même en production de miel sur à peine un mois ».
Les pesticides et la surmortalité touchent déjà largement une profession. Les apiculteurs attendent de l’aide de la part des pouvoirs publics.
« On interpelle la préfecture, la chambre d’agriculture pour vraiment nous aider rapidement. Ensuite on interpelle la région pour qu’elle verse les sommes dues notamment des mesures agro-environnementales, insiste Gabriel Pagès. Le conseil départemental pour qu’il puisse aider les exploitations sur les trésoreries. Et le ministère de l’agriculture, parce que la situation je pense va être catastrophique au niveau national ».
Faute d’aide, les apiculteurs sont prêts à cesser leur activité.