Dans le département du Puy-de-Dôme, les laboratoires permettant de faire des dépistages COVID sont saturés. Beaucoup de monde se rue sur les autotests en vente dans les pharmacies et bientôt dans les grandes surfaces. On fait le point sur les lieux où trouver ces autotests et à quel prix.
Nombreux sont ceux qui désespèrent de trouver un rendez-vous pour se faire dépister de la COVID-19. Dans les laboratoires du Puy-de-Dôme, les plages horaires de rendez-vous sont saturées et ça ne devrait pas s’améliorer dans les prochaines semaines. C’est donc vers les autotests que l’on peut se tourner, mais là encore ce n’est pas toujours évident de trouver un endroit où en acheter.
Dans les grandes surfaces
Par un arrêté publié mardi 28 décembre au Journal officiel, le gouvernement a autorisé « à titre exceptionnel et ce jusqu’au 31 janvier 2022 » la vente d’autotests antigéniques du SARS-CoV-2. Cette décision est justifiée par « le contexte d’une augmentation très forte du taux d’incidence, due à la propagation des variants Delta et Omicron, et d’une demande d’examens et de tests de dépistage sans précédent depuis le début de la crise sanitaire ».
Une décision très attendue par les enseignes de la grande distribution. Les autotests seraient alors vendus à prix coûtant, moins de deux euros. Dans les pharmacies, le prix est plafonné à cinq euros. Les premiers autotests devraient arriver dans les grandes surfaces du Puy-de-Dôme et des autres départements auvergnats dans les prochains jours, même si beaucoup d’enseignes sont dans l’incertitude. « Pour le moment, on ne sait pas combien on va en recevoir et si on va en recevoir surtout. Il en manque de partout, ça va être la pénurie », évoque un directeur d’enseigne à Clermont-Ferrand.
Une pénurie qui se constate déjà dans beaucoup de pharmacies du département.
La pénurie des autotests dans les pharmacies
Devant les pharmacies qui réalisent des tests, les files d’attente continuent de s’allonger. Les demandes d’autotest sont permanentes. Dans une pharmacie de Chamalières, dans le Puy-de-Dôme, il n’y a plus d’autotest depuis Noël. « On les reçoit au compte-goutte, mais c’est compliqué. On devait en recevoir hier, mais le fournisseur n’a pas pu nous livrer », explique la responsable de la pharmacie.
Comme la majorité de ses confrères, elle est défavorable l’arrivée des autotests dans les grandes surfaces et pointe du doigt le manque d'encadrement. « Il doit y avoir le conseil d’un professionnel de santé pour faire l’autotest correctement sinon il risque d’y avoir des faux négatifs. C’est inadmissible », continue la pharmacienne. Au-delà de cette annonce, la pharmacienne s’inquiète, son officine ne désemplit pas. Une cinquantaine de personnes est testée chaque jour. « On est débordé, tous les gens sont malades. Sur quatre personnes testées, il y en a au moins une qui est positive ».
Face à la vague Omicron et l’afflux de malades, certaines collectivités ont décidé de vendre des autotests. C’est le cas à Ménétrol : « La municipalité a décidé d’acheter 1000 autotests de dépistage qui seront distribués à la population sur justificatif de domicile le jeudi 30 et vendredi 31 décembre de 14 à 16 heures à la Mairie ».
Quoi qu’il en soit, en cas de test positif, il faudra se soumettre à un test PCR pour confirmer le résultat de l'autotest puis s'isoler en attendant.