Que faire de nos déchets organiques ? Chez les particuliers, le compostage se développe mais comment s'organise le monde de la restauration collective ou celui de la grande distribution ? Une start-up auvergnate développe une machine qui leur permet de réduire de 90% ces biodéchets.
Comment composter plusieurs centaines de kilos de biodéchets par jour ? Avec sa Terrabox, Biotech environnement, entreprise d'une vingtaine d'employés basée à Saint-Georges-de-Mons dans le Puy-de-Dôme, propose une solution technique. « C’est une machine qui chauffe, qui ventile et qui malaxe grâce à un arbre qui tourne à l’intérieur. Au démarrage du processus, on met des microorganismes dans la machine, qui viendront manger les biodéchets et les digérer. Le concept est simple. Sur une machine qui permet de valoriser 100 kg de biodéchets par jour, au bout de 24 heures, vous récupérez 10 kg de digestat », explique Morgan Bernaert, directeur industriel de Biotech environnement.
Une machine destinée aux collectivités et aux entreprises
Une matière qui peut servir à produire du compost ou de l'énergie en méthanisation pour une start-up qui prend de la hauteur : après des années de recherche et développement, elle a commencé à produire cette machine il y a trois ans. Aujourd'hui, elle en a déjà écoulé 200, en séduisant les collectivités, la grande distribution et la restauration, avec la promesse de réduire de 90% les biodéchets.
Un intérêt économique et écologique
Philippe Gal, directeur général de Biotech environnement, raconte : « Il y a une conviction écologique, qui fait qu’on évite de faire venir des camions pour emmener les déchets. Il y a un côté économique, puisqu’on diminue les coûts de transports. Pour nos clients, la machine est amortie après 2 à 4 ans d’utilisation. » Avec la loi anti-gaspillage, dès l'an prochain, tous les professionnels auront l'obligation de valoriser ces biodéchets. De quoi offrir de nouvelles perspectives à ces machines entièrement conçues et fabriquées en Auvergne.
Tous les ménages devront disposer d'une solution leur permettant de trier leurs déchets biodégradables à partir du 1er janvier 2024. Cette obligation de tri à la source des biodéchets ne concerne pour le moment que les entreprises et les collectivités, dont la production annuelle dépasse 10 tonnes ou 60 litres pour les huiles, volume qui sera abaissé à 5 tonnes au 1er janvier 2023, avant la suppression de ce minimum et l'alignement sur les ménages au 1er janvier 2024.