Changement de décor pour le graffeur du Puy-de-Dôme, Cofee. Du 7 au 10 juin, il a pris ses quartiers à Monaco dans le cadre du festival Upaint qui accueille une dizaine d’artistes internationaux tous les ans. L’occasion de revenir sur sa vie, son œuvre, son art.
Des Combrailles à Monaco, il n’y a qu’un graff. En-tout-cas, c’est le cas pour Cofee, le jeune street artiste originaire de Clermont-Ferrand. Il a choisi de faire le lien entre l'Auvergne et la principauté de Monaco avec un chat, un chat aux yeux profondément bleus et doux. “On avait carte blanche pour le festival Upaint, explique le graffeur de Supreme Legacy. On avait un petit mur de 4 mètres de long et 2 mètres de large. Le thème proposé était les animaux domestiques. J’ai décidé de faire un chat pour faire un clin d’œil au village de mes parents, Gouttières”. L'occasion aussi de rencontrer des personnalités publiques comme le prince Albert II de Monaco.
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Le festival est organisé tous les ans, c’était la 8e édition. Chaque année, il accueille 12 artistes internationaux et parmi les heureux élus cette année, le jeune Auvergnat de 33 ans. Là-bas, il a retrouvé l’ambiance familiale du festival qu’il a créé avec ses parents à Gouttières justement, dans les Combrailles, le festival chats de Gouttières. “Avec deux amis graffeurs, Topaz et Rino, on réalise des chats sur les murs du village. Depuis, il y a des personnes qui viennent visiter le village pour voir les graffs. On a réussi à remettre Gouttières sur la carte de l’Auvergne”.
C’est un art qui s’adresse à tout le monde et qui est gratuit
Cofee, graffeur
Son histoire avec le graff est fusionnelle depuis 10 ans. Dès qu’il a commencé, il ne s’est plus arrêté et il a trouvé son style reconnaissable entre 1000. “Je dessine des visages et des animaux principalement, explique Cofee. Mais surtout, j’utilise une technique que j’ai surnommée la calligraffiti. Je mélange mes connaissances en portrait et en calligraphie. Avant, je peignais sur des toiles, mais de travailler sur un mur, c’est plus intéressant, on peut davantage se lâcher, et travailler la gestuelle”. Il a commencé avec Jimmy Hendrix sur les murs de l’ancienne piscine à Riom et ne s’est, plus jamais, arrêté. D’ailleurs depuis 6 ans, il vit de son art, de sa passion. “De peindre sur des murs, ça nous permet de montrer notre travail, même si on sait qu'à un moment, il va disparaître. C’est un art qui s’adresse à tout le monde et qui est gratuit”.
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Même si encore aujourd’hui, les graffeurs sont souvent face à des murs. “Les villes doivent prendre conscience que le street-art est un atout pour la ville. Quand on créé un parcours de street-art, les gens ont envie de se promener. Ça profite à tout le monde”.
Mais face à un mur, il faut mettre de la couleur. Depuis quelques jours, il a quitté le rocher pour un autre mur. Celui d’un gîte à Lachaux, dans le Puy-de-Dôme où il travaille sur un renard. Un moyen d’amener le street-art partout, dans tous les coins de la France même dans les villages de 200 habitants.