Nouvelle action de salariés d'Eiffage Energie en Auvergne. Ils ont bloqué mardi matin le rond-point nord de Riom, comme ils l'avaient fait la veille, pour protester contre un projet de réorganisation qui menace, selon eux, les acquis sociaux.
Mauvaise surprise pour les uns et inquiétude pour les autres. Les automobilistes qui se sont présentés mardi matin au rond-point nord de Riom ont dû prendre leur mal en patience : des salariés d'Eiffage Energie bloquaient les 6 accès du rond-point. Une opération déjà menée la veille pour demander l'abandon d'un projet de réorganisation de l'entreprise. Ce projet viserait à séparer en deux l'activité de l'entreprise en Auvergne. Les manifestants craignent qu'il ne mène à la suppression des acquis sociaux pour une centaine de salariés.
"Aujourd'hui, nous sommes régis par la convention 'travaux publics'. Dans la nouvelle coquille vide qu'ils prévoient de faire (...) on pense qu'ils vont passer les gens dans la convention collective 'bâtiment' avec plein de changements, et des pertes des acquis sociaux qui existent aujourd'hui, par exemple, les 35 heures", estime Bernard Greliche, secrétaire du Comité d'entreprise Eiffage Energie à Riom.
Eiffage Energie emploie environ 350 salariés dans le Puy-de-Dôme, le Cantal et la Loire, qui constituent la zone "Auvergne" de l'entreprise.
239 postes supprimés dans la branche métal d'Eiffage
En marge de cette mobilisation, la réorganisation de l'activité "métal" d'Eiffage en France suscite aussi des inquiétudes. L'entreprise va fermer deux usines dans l'Est et supprimer 239 postes, avec l'objectif de multiplier les reclassements en interne, selon le groupe de BTP, qui a présenté un plan de sauvegarde de l'emploi le 4 juin dernier.