Le personnel des urgences de l'hôpital de Riom, dans le Puy-de-Dôme, est sous le choc. Dimanche 18 mars, un patient a violemment agressé six personnes membres du personnel. Il a été interpellé par la police juste après les faits.
En début d’après-midi, vers 13 heures, un patient a agressé plusieurs personnes aux urgences de l’hôpital de Riom dans le Puy-de-Dôme.
"Morsures, coups de poings, coups de pieds et coups de tête … il a agressé six personnes en tout" explique Nathalie Niort, infirmière et secrétaire générale de la CGT à l’hôpital de Riom. Puis elle ajoute : "L’homme s’est énormément débattu. Il a fallu quatre personnes pour le maîtriser, deux agents de sécurité et deux infirmiers".
L’homme d’une quarantaine d’années était installé en box. Dans un excès de fureur et de violence, il a agressé le personnel hospitalier. Il s'en est violemment pris à deux agents de sécurité, deux infirmiers, une conductrice SMUR et une médecin.
L’agresseur a ensuite pris la fuite. Mais il a été rapidement interpellé par les forces de l’ordre. Il a été ensuite emmené au CHU de Clermont-Ferrand.
Selon nos informations, le patient aurait refusé le traitement proposé. Il se serait énervé. Le personnel lui aurait demandé de se calmer, mais tout aurait dégénéré à l’annonce d’une possible hospitalisation sous la contrainte. D'après Nathalie Niort, le personnel hospitalier est particulièrement choqué d'autant plus que l'agresseur s'avère être un infirmier libéral, donc un collègue.
Les six personnes agressées ont toutes été blessées superficiellement. A l’exception d’une personne, dont la blessure a nécessité des points de suture.
Une cellule psychologique a été mise en place. La secrétaire générale de la CGT à l’hôpital de Riom indique : "Trois agents sont en arrêt maladie. Les six membres du personnel ont fait une déclaration d'accident de services et ont porté plainte".
Nathalie Niort souligne également : "Aux urgences, les agressions sont monnaie courante. C’est une des problématiques que l’on rencontre le plus". Elle précise qu’un CHSCT extraordinaire sera demandé, dans les prochains jours, dans le but de voir comment protéger au mieux le personnel de ce genre d’agression. Le syndicat a également demandé à la direction de l'hôpital de porter plainte.