Des hôteliers de Saint-Georges-de-Mons et des Ancizes-Comps (Puy-de-Dôme) sont prêts à assigner en justice la résidence des Combrailles gérée par le Corum Saint Jean. Le foyer de jeunes travailleurs leur ferait une concurrence qualifiée de "déloyale", ce que l'association conteste.
Sur la façade de la résidence des Combrailles de Saint Georges de Mons, on ne voit aucune enseigne ni affichage commercial. Pourtant, à en croire des hôteliers de la zone, la résidence gérée par l'association du Corum Saint Jean leur ferait une concurrence déloyale. Ils arguent d'un chiffre d'affaires en baisse de 12% en moyenne depuis la rénovation du bâtiment en 2016. L'Union des Métiers et des Industries de l'Hôtellerie (UMIH) s'en est fait leur porte-parole. Le dossier a été transmis à un avocat en vue d'une éventuelle action en justice. Selon Maître Daniel Elbaz, "les résidents seraient des salariés qui n'auraient pas difficulté particulière à ce loger et non pas des étudiants ou apprentis, contrairement à ce qui figure dans l'objet social de l'association".
L'association à but non lucratif ne fait pas de commerce et l'activité gérée aujourd'hui aux Ancizes date des années 1960. La résidence n'accueillerait que des jeunes de 16 à 30 ans en mobilité professionnelle le temps d'un stage d'une formation ou d'un intérim, dans le cadre de la convention signée avec l'aciérie Aubert et Duval. Pour Dominique Moussière, directeur de l'association du Corum Saint Jean, "nos résidents ne pourraient pas de tourner vers l'hôtellerie traditionnelle. Un alternant qui touche 500 euros n'en a pas les moyens. Nous permettons à ces personnes de pouvoir vivre et consommer sur le territoire".
Pour l'heure, le différend est dans la phase amiable. En cas de désaccord, le Corum-Saint-Jean pourrait être assigné pour concurrence déloyale et para-commercialisme devant le Tribunal de grande instance de Clermont-Ferrand.