Le 11 septembre 2008, à Issoire, une mère de famille signalait la disparition de son fils, âgé de 6 ans. Huit ans après, on est toujours sans nouvelle du petit Antoine malgré une enquête toujours en cours.

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L'immeuble où il habitait n'est plus tout à fait le même et le café où travaillait sa mère a changé de nom. Huit ans après la disparition du petit Antoine, la vie continue à Issoire et pourtant ici tout le monde se souvient.

Antoine, un garçonnet de 6 ans au caractère déjà bien affirmé et que les issoiriens avaient l'habitude de croiser, notamment place de la République. Antoine, qui aurait disparu de chez lui alors que sa mère et son compagnon étaient partis dîner dans un restaurant tout proche. Le chef d'escadron Patrick Galvains, chef du cabinet communication de la région de gendarmerie d'Auvergne, se souvient :

Le 11 septembre 2008, vers 21h15, on nous signale la disparition d'un enfant sur Issoire. Comme il s'agit d'un enfant, on considère immédiatement que cette disparition est inquiétante. 


Sans attendre, d'énormes moyens sont déployés pour tenter de retrouver l'enfant et sur le terrain, une vingtaine d'enquêteurs de la section de recherche de Clermont-Ferrand viennent prêter main forte aux gendarmes de la brigade d'issoire.


Dès le lendemain, on est monté en puissance, puisque les effectifs complets de la section de recherche sont engagés, c'est-à-dire à l'époque 25 personnes. Et dès le 13 septembre, une information est ouverte pour enlèvement et séquestration auprès du pôle d'instruction de Clermont-Ferrand.




Une information judiciaire ouverte, la cellule dispartion 63 est créée et l'enquête se poursuit. Dans la ville, les habitants sont interrogés, les maisons visitées, les caves fouillées. Et aux alentours ce sont tous les points d'eau qui sont sondés. Fugue, enlévement, accident ou pire... Pour les enquêteurs, toutes les pistes sont à explorer, même si rapidement, l'une d'elle attire particulièrement leur attention : celle du drame familial. Car, élément troublant, l'enfant n'allait plus à l'ecole depuis plusieurs jours.

Huit personnes, dont sa mère et son compagnon, sont alors placées en garde à vue. Et c'est la première fois que l'on commence à s'intéresser à leur personnalité. Une adolescence chaotique, des fréquentations marginales, un compagnon connu pour des affaires de stupéfiants... Alexandrine Brugerolle de Frayssinette fait rapidement figure de suspect. Pourtant sa garde à vue n'a rien donné, tout comme celle de son compagnon. Et alors qu'elle est toujours sans nouvelles de son fils, la jeune maman âgée de 23 ans perd patience.

Huit ans après, alors que l'affaire n'a toujours pas avancé, Alexandrine Brugerolle de Frayssinette a toujours l'impression d'être traquée... Comme son avocate, Maître Anne-Laure Lebert, elle déplore une enquête à charge au détriment d'autres pistes qui selon elles n'ont pas été suffisamment été explorées.

Il y a énormément de procès verbaux qui ont été réalisés sur leurs pistes à eux. Sur les 20 tomes de procédures, il y a peut-être 15 tomes qui leur sont consacrés. Toutes les personnes qu'ils ont rencontrées ont ensuite été entendues, tous leurs relevés téléphoniques ont été expoités, ils ont été placés sur écoute ... 


Des écoutes qui ont même valu au couple de passer devant la Cour d'Assises de Marseille en juin dernier pour une affaire de meurtre sur fond de stupéfiants. Car c'est grâce à des élements communiqués par les gendarmes de Clermont-Ferrand que les enquêteurs marseillais sont remontés jusqu'à eux. Mais contre toute attente, le procès s'est conclu par un acquittement pour Alexandrine et son compagnon, certains élements à décharge ayant été, selon Maître Lebert, volontairement occultés.

On est allé jusqu'à cacher le fait qu'il y avait dans cette procédure clermontoise des élèments qui les disculpaient sur Marseille, notemment dans les écoutes téléphoniques. Cela pose une vraie difficulté dans la loyauté de la recherche de la preuve, et dans la loyauté de ces enquêteurs-là.


Des accusations totalement irrecevables pour les gendarmes, alors que quatre enquêteurs travaillent aujourd'hui encore sur cette affaire. "Quelqu'un qui dirait actuellement que tout n'a pas été fait dans cette enquête et que toutes les hypothèses n'ont pas été évoquées et vérifiées serait une personne qui aurait une méconnaissance totale du dossier. On ne peut pas procéder à 1200 auditions, fouiller chaque maison intra-muros d'Issoire sans envisager toutes les hypothèses et sans fermer toutes les portes."

Aujourd'hui séparée de Sébastien Ribeyre, la maman d'Antoine attend d'être reçue une nouvelle fois par la juge d'instruction, avec l'espoir que cette affaire puisse être enfin reprise par un autre service enquêteur.

Elle, elle pense que son fils est en vie donc elle a l'espoir de le retrouer en vie. C'est pour ça qu'elle se raccroche à l'idée qu'un service "autre" pourra peut-être réaliser cela. Maitre Anne-Laure Lebert, Avocate de la mère d'Antoine


Huitans après la disparition d'Antoine reste donc toujours un mystère. Et si quelqu'un sait quelque chose, le secret reste pour l'instant bien gardé.
Le 11 septembre 2008, à Issoire, une mère de famille signalait la disparition de son fils, âgé de 6 ans. Huit ans après, on est toujours sans nouvelle du petit Antoine malgré une enquête toujours en cours. Intervenants : Chef d'escadron Patrick Galvains (Chef du cabinet communication de la région de gendarmerie d'Auvergne), Alexandrine Brugerolle de Fraissinette (mère d'Antoine, Octobre 2008), Maitre Anne-Laure Lebert (Avocate de la mère d'Antoine)

 

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