Dans le Puy-de-Dôme, la communauté d'agglomération du pays d'Issoire détient trois stations-service, dans des zones en difficulté car très isolées. Cette gestion permet d'assurer l'activité et de maintenir un "service public", selon les élus.
Dans les zones les plus reculées du Puy-de-Dôme, la gestion des petites stations-services est rendue difficile par l'éloignement. L'agglomération des pays d'Issoire (Api) a trouvé une solution pour "assurer un service public" et pérenniser l'activité. Elle détient actuellement trois stations-service : celles d'Ardes-sur-Couze, d'Anzat-le-Luguet et Le Vernet-la-Varenne.
Gérer l'activité de ces stations-services reculées est "indispensable", selon Alexandre Duboc, directeur du Pôle économie et attractivité de l'Api. "Si on ne s'en occupait pas, elles seraient fermées à l'heure actuelle. Les investisseurs privés ne sont pas intéressés par ces emplacements" assure-t-il.
Si les trois stations venaient à fermer, les automobilistes devraient s'approvisionner bien plus loin. La station la plus proche d'Ardes-sur-Couze se trouve à Saint-Germain, soit 11 km de distance. Pour celle du Vernet-la-Varenne, il faudrait se rendre à Issoire, soit à 21 km.
Des stations automatisées pour une meilleure organisation
Côté organisation, la station-service d'Ardes-sur-Couze, rénovée en 2009, est gérée sur place. Ce sont les agents de la commune qui assurent l'entretien. Celle d'Anzet-le-Luguet, en travaux depuis 2015, devrait accueillir prochainement un automate. "Nous avons décidé de mettre la station du Vernet-la-Varenne en délégation de service public. C'est un commerçant du coin qui l'a reprise." L'Api reste donc propriétaire, mais ne s'occupe pas de la gestion.
Selon le directeur du pôle Economie, cette organisation permet un maillage du territoire. "Nous pouvons surtout viabiliser l'activité." Les trois stations-service distribuent entre 300.000 et 400.000 litres par an. "Ce n'est pas énorme, mais c'est largement suffisant pour assurer l'activité de façon sereine" affirme-t-il.