Lémuriens, gazelles, cerfs du Vietnam, ces espèces en danger qui se reproduisent en captivité

Plusieurs naissances d'animaux au parc animalier d'Auvergne réjouissent les soigneurs. Ces animaux sont en danger d'extinction dans leur environnement naturel. Braconnage, déforestation, réchauffement climatique... les causes sont nombreuses et souvent humaines. Pour la plupart, la pérennité de leur espèce passera par la captivité dans des parcs.

Une jeune gazelle de Mhorr est née le mois dernier dans l'enceinte du parc animalier d’Auvergne. Un animal classé en danger critique d'extinction dans son environnement naturel en Afrique du Nord. Et pour cause, il y a désormais plus de gazelles qui vivent en captivité qu'à l'état sauvage. « Là, il reste moins de 150 individus dans la nature. La pression est vraiment importante, même sur la population captive. Chaque individu a une génétique essentielle pour protéger la population », alerte Denis Michaux, directeur général adjoint du parc.

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La pérennité de certaines espèces passe par la captivité dans des parcs. ©Y.Dorion/B.Livertoux/K.Janicki/ France 3 Auvergne

Pas de réintroduction

Comme cette gazelle, des lémuriens sont également nés le mois dernier et font aussi partie des espèces menacées. Mais dans le parc, on trouve aussi des animaux éteints à l'état sauvage comme le cerf du Vietnam, un animal dont les générations futures ne pourraient connaitre que la vie en captivité. « On ne peut pas relâcher un individu du jour au lendemain. Cela se fait sur plusieurs générations. Les individus qui sont aujourd’hui au parc ne seront pas réintroduits dans la nature. Ce sont leurs descendants que l'on verra si un jour il y a un programme de réintroduction au Vietnam » indique Mariette Chatard, qui officie au service communication du parc.

"C'est le rôle des populations captives d'avoir une réserve génétique"

Pour sauvegarder les espèces, un programme européen est né dans les années 1980. Les parcs animaliers procèdent régulièrement à des échanges pour faciliter la reproduction. « Notre rôle est d’avoir une population d'assurance si une population sauvage devait se crasher, malheureusement. On n’espère pas, mais c'est le rôle des populations captives d'avoir une réserve génétique » affirme Denis Michaux. Et même si toutes les espèces ne seront pas réintroduites dans la nature, elles seront au moins sauvegardées avant leur extinction définitive.

-Propos recueillis par Yoann Dorion pour France 3 Auvergne

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