Les gendarmes saisissent plus de 200 armes à Lachaux dans le Puy-de-Dôme

Un tel arsenal est rare : des fusils, des pistolets, des baïonnettes… Plus de 200 armes détenues par un particulier ont été saisies par les gendarmes à Lachaux, dans le Puy-de-Dôme. L’aboutissement d’une enquête qui a débuté en janvier 2024.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Tout a commencé presque par hasard, dans une affaire sans lien direct avec celle-ci. Agressé en janvier 2024, un habitant de Lachaux dans le Puy-de-Dôme est hospitalisé. Une enquête pour violences amène les gendarmes à perquisitionner son domicile. Et c’est là qu’ils trouvent « un grand nombre d’armes », relate le Parquet de Clermont-Ferrand. Durant plusieurs mois, les enquêteurs vont procéder à des « vérifications », travailler sur les « numéros pour savoir d’où provenaient ces armes ».

Jusqu’à de nouvelles perquisitions menées mardi 8 et mercredi 9 octobre par la brigade de recherches de Thiers, dans deux habitations, deux véhicules et trois dépendances appartenant à cet habitant, placé en garde à vue.

Un arsenal très varié

Le résultat de l’opération est impressionnant. Au total, entre janvier et octobre 2024, les militaires ont saisi plus de 200 armes. « 92 armes longues dont des armes de guerre, des fusils de chasse et carabines, 35 armes de poing dont des revolvers, des pistolets d’alarme ou semi-automatiques, des répliques de Luger P08 par exemple, ou encore des pistolets à usage unique qui peuvent se cacher des boucles de ceinture. Il y avait aussi 91 armes blanches, notamment des poignards, des katanas, des hallebardes, des cannes épées, des arbalètes », détaille la Compagnie de gendarmerie de Thiers. Avant d’ajouter à cet inventaire 7 kilos de poudre noire explosive, des grenades, des silencieux et lunettes de visée, ainsi que quatorze obus.

L’opération s’est faite avec l’intervention du service de déminage de Lyon. « Les démineurs ont détruit une grande partie de l’arsenal sur place, en accord avec le Parquet, car c’était trop dangereux », explique encore la gendarmerie.

"Un passionné d'armes"

Le profil de cet habitant, selon les premiers éléments : un quadragénaire sans antécédent judiciaire « passionné d’armes », qu’il avait entassées en divers endroits. « A notre sens, il n’y avait pas de velléité de quelque chose de violent ou de radicalisation », indique la Compagnie.

Dans le village de Lachaux, la stupéfaction est palpable. L'homme est décrit comme quelqu'un de "discret", "aimable", de "bien inséré dans la commune". Le maire relève un penchant pour l'accumulation d'objets : "Il est vrai qu'il est difficile de pouvoir imaginer ça (...) Dans la maison qui a été perquisitionnée il y a quelques mois, on a trouvé beaucoup de choses qui avaient été entassées là en grande quantité, mais des choses inoffensives bien sûr", précise Michel Couperier.

A l’issue de sa garde à vue, le Puydômois a été présenté au Parquet jeudi 10 octobre. « Il explique que son père était un ancien militaire et que la majeure partie provenait de son héritage ». Une collection qu'il dit avoir étoffée en fréquentant « des bourses aux armes », relate encore le magistrat. Problème : cet arsenal était, en grande partie, détenu illégalement.

Que dit la législation ?

« On a plusieurs catégories d’armes. Déjà, aucun particulier ne peut détenir des armes de catégorie A (armes de guerre). Pour la catégorie B (armes de poing), il faut une autorisation mais là, ce n’est pas le cas. Pour les armes de catégorie C  – Monsieur est chasseur - il faut faire une déclaration à la préfecture. On a une déclaration pour deux fusils alors qu’on en a trouvé une trentaine », explique le Parquet avant de préciser : « pour les armes de catégorie D comme les armes blanches, on peut détenir ça chez soi. Mais on les a quand même saisies par sécurité ».

Le prévenu a été placé sous contrôle judiciaire. Il lui est interdit de détenir une arme et il doit bénéficier de soins psychiatriques, avant d'être jugé en avril 2025. La peine encourue peut aller jusqu’à 5 ans d’emprisonnement.

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information