« On ne se pose pas de question et on y va » : ces pompiers du Puy-de-Dôme qui vont combattre les incendies en Gironde

Prévenus dans la nuit, ils ont eu quelques heures pour se mettre en ordre de marche : ce samedi 16 juillet, une colonne de sapeurs-pompiers du Puy-de-Dôme prend la route pour Bordeaux, afin d’aller prêter main-forte aux pompiers d’une Gironde en proie à des incendies dévastateurs.

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Ils ont dû s’organiser en urgence, au milieu de la nuit, pour être à Bordeaux au plus vite : ce samedi 16 juillet, une colonne de sapeurs-pompiers du Puy-de-Dôme a été mobilisée à la dernière minute. En lutte depuis des jours avec de violents feux de forêts, les pompiers de Gironde ont fait appel à leurs homologues d’Auvergne-Rhône-Alpes, qui répondent présents face à l’urgence de la situation : « Cette année, nous sommes confrontés à de très importants feux de forêts, habituels dans le Sud-Est mais moins dans le Sud-Ouest. Ils ont demandé au département d’envoyer des moyens supplémentaires, c’est pour cela qu’on a constitué ce groupe un peu à la va-vite », explique le lieutenant-colonel Sylvain Crouseaud, chef du pôle volontariat et politique des territoires. Le groupe partira avec d’autres pompiers d’Auvergne en direction de Bordeaux. Au total, 5 groupes constitués de pompiers venus de Savoie, d’Isère, du Rhône, de l’Allier et du Cantal viennent renforcer les personnels en centre de secours urbains et faire de la défense de points sensibles, notamment. « C’est quand une maison est menacée par le feu de forêt, on évacue les personnes et on met des lances de part et d’autre de la maison pour que le feu ne l’atteigne pas », indique le lieutenant-colonel Crouseaud.

"Je n'ai pas hésité"

Pompiers professionnels et volontaires, ils n’ont pas hésité : « On a été appelés vers 1 heure du matin. Il fallait organiser tout ce qui est vie de famille, travail, mais il faut aider les collègues donc on ne se pose pas de questions et on y va. On s’est engagés pour une semaine. J’y vais pour l’amour des pompiers et pour aider les collègues qui triment en Gironde et dans les Bouches-du-Rhône », raconte le caporal Cédric Cerrillo. Ils ont dû mettre en pause leur vie professionnelle et personnelle pour faire face à l’urgence, comme le raconte le caporal Simon Laurent, lui aussi mobilisé. « Ma compagne est pompier volontaire, elle sait ce que c’est. Mon patron nous soutient beaucoup, il a tout de suite compris. C’est un engagement qui est autant pour les civils que les pompiers. On est autant dans la difficulté que les civils qui font face à ce feu. On a tous besoin les uns des autres. » Pour la première classe Louane Henriques, c’est une découverte : « C’est la première fois que je pars, j’appréhende un peu mais on verra comment ça va se passer. Je suis confiante, je sais ce que je dois faire. Je n’ai pas hésité. » D’autres pompiers du Puy-de-Dôme avaient déjà été mobilisés et notamment dans le Gard.

Pompiers volontaires et professionnels

Opérationnelles tout l'été, ces colonnes de renfort sont pilotées nationalement : « Au niveau national, nous sommes organisés en colonnes de renfort qui sont pilotées par le centre opérationnel national. Via les Etats Majors, ils vont engager des colonnes de renfort préconstituées et à disposition des départements qui sont soumis au risque ou à des chantiers importants », explique le commandant Pascal Thomas, chef du groupement de coordination territoriale et conseiller technique feu de forêt. Plusieurs dizaines de pompiers sont ainsi susceptibles d’être envoyés dans toute la France épauler d’autres soldats du feu : « Ces colonnes de renfort viennent en appui aux sapeurs-pompiers locaux. Elles sont constituées de matériel spécifiquement dédié à la mission « feu de forêt » avec des personnels formés, à hauteur de 60 ou 70 sapeurs-pompiers. Ils partent renforcer et intégrer les dispositifs de lutte sur les chantiers", ajoute Pascal Thomas. Ces pompiers pourront affronter directement les flammes, indique-t-il : « Ils feront de la défense d’habitat, la défense des personnes mais aussi la lutte directe contre l’incendie. Ils vont intégrer le dispositif opérationnel à la même échelle que les sapeurs-pompiers locaux pour venir les renforcer en nombre, en efficacité et en force de frappe. » Ils feront ainsi face au danger, ajoute le commandant Thomas : « Nous sommes face à un sinistre qui bouge, un sinistre dangereux. Il faut une formation spécifique sur les manœuvres de protection et de repli ou d’attaque. Les véhicules sont équipés d’autoprotections et d’air respirable en cabine. » Ces colonnes sont constituées en amont de pompiers volontaires ou professionnels ayant reçu une formation spéciale, qui intègrent sur la base du volontariat un planning qui court de mi-juin à fin septembre.

 Le Puy-de-Dôme sous surveillance

Dans le Puy-de-Dôme, « actuellement le risque de feu d’espaces naturels est bien présent sur le département, néanmoins il reste aujourd’hui mesuré. Les conditions hydrométriques font que le risque n’est pas très sévère sur le département du Puy-de-Dôme ce qui nous a permis d’aller prêter main-forte à nos collègues du Sud-Est, en particulier dans les Bouches-du-Rhône », précise explique le colonel Christophe Glasian, directeur départemental du SDIS du Puy-de-Dôme. Pourtant, le département est sous surveillance constante, alerte le colonel Glasian : « Il faut avoir une vigilance sur tout ce qui peut générer des feux de forêt. Les feux d’artifices ont été une activité importante sur les quelques jours qui viennent de s’écouler. On recommande à la population d’éviter les barbecues en espaces naturels, la cigarette mal éteinte… Le risque n’est pas neutre. L’humain est la principale cause d’incendie d’espaces naturels. » Le risque de feu de forêt est mesuré tous les matins. Ce samedi, le risque est de niveau 2 dans le département, qui compte 500 sapeurs-pompiers professionnels et 3 500 sapeurs-pompiers volontaires.

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