Jeudi après-midi, dans le procès Bourgeon/Makhlouf devant la cour d’assises du Puy-de-Dôme, un témoignage inattendu est venu apporter un peu d’eau au moulin dans la défense du beau-père.
C’était une petite fille « bavarde, très agréable, très vive », dit l’une. « Elle avait des grands yeux », dit l’autre. Jeudi après-midi, la cour d’assises du Puy-de-Dôme a écouté attentivement le témoignage d’une partie du personnel de l’école clermontoise dans laquelle allait Fiona jusqu’à sa mort en mai 2013.
Fiona sautait dans les bras de M. Makhlouf, lui l'appelait -ma chérie-.
Interrogée sur sa perception des relations entre la fillette et son beau-père quand ce dernier venait la chercher à l’école, une des ATSEM (agents territoriaux spécialisés des écoles maternelles) a raconté que Fiona « n’avait pas de réticence à aller vers lui ». « Elle courrait dans ses bras », précise-t-elle.
Les gens de l’école ont vu un beau-père présent. - Me Khanifar
Ce témoignage a été reçu favorablement par l’avocat de Berkane Makhlouf qui juge cette « journée importante ». « On commence à gratter un peu le vernis des choses », a estimé Me Khanifar. « Les gens de l’école ont vu un beau-père présent, ils nous décrivent une enfant qui va vers lui avec beaucoup d’envie et d’amour », a-t-il ajouté. Rappelant que depuis le début des débats, son client insiste sur le fait que pour lui « les enfants sont sacrés », « on peut l'autoriser à le dire au travers des témoignages qu'on a eus cet après-midi ».