Sur les marchés de Noël, dans les grandes surfaces, pour les pots d'entreprises : en ce mois de décembre, les "Pères Noël" se multiplient. Derrière la barbe blanche et les lunettes rondes, des travailleurs qui, pour certains, tentent de boucler des fins de mois difficiles.
On le sait bien, il n'existe qu'un seul et unique Père Noël. Mais force est de constater qu'à partir du 1er et jusqu'au 25 décembre, il se dote d'un don d'ubiquité qui lui permet d'être partout à la fois : dans les grandes surfaces, sur des stands photos, aux marchés de Noël, dans la rue, pendant des fêtes …
Derrière ces multiples apparitions de l'ancestrale figure pleine de bonhomie, se trouvent autant de travailleurs, souvent des hommes âgés – pour qui il est aisé de se glisser dans la peau du personnage. Aujourd'hui, rien de plus simple que de trouver ces "acteurs", ils proposent même leur service sur les sites d'annonces en ligne. C'est le cas de Bernard, 61 ans, qui a posté une petite annonce pour proposer ses services dans le Puy-de-Dôme : "Je suis à votre disposition pour animer vos arbres de Noël, cordialement, le Père Noël."
Quand on l'appelle, c'est une voix un peu fatiguée mais pleine de candeur qui répond : "Allo ? c'est le Père Noël !" On n'a aucun mal à croire que Bernard est le vrai Père Noël. Et pour cause, ce n'est pas un novice du bonnet rouge : "C'est la première fois que je poste une annonce en ligne, mais pendant dix ans, j'ai fait le Père Noël pour le comité d'entreprise où travaillait ma femme", raconte le jeune retraité. Cette année, il a déjà eu l'occasion de proposer ses services à de multiples reprises : pour des comités d'entreprises, des écoles, un centre de danse ou encore une petite entreprise.Allo ? C'est le Père Noël !
À chaque fois, il s'adapte aux demandes des commanditaires : "Je fais ce qu'on me demande, des fois je suis en charge d'apporter des cadeaux aux enfants, ça leur permet de passer un bon moment et de faire des jolies photos, ou parfois c'est seulement pour des photos", explique Bernard. Des tâches qui ne sont pas pour déplaire au sexagénaire, qui aime les enfants et a le contact facile. Mais il ne s'en cache pas, s'il propose ce genre de service, c'est également pour arrondir ses fins de mois : "Je touche une petite retraite, donc ce sont des petits revenus qui aident." Mais pas question pour lui de réclamer des sommes astronomiques : "Je ne demande pas 350€ comme certains, rassurez-vous", lâche-t-il simplement. Quant à la demande, ce n'est pas ce qui manque : sur les sites d'annonce en ligne, dans les agences d'intérim ou via des petites annonces à la volée, on cherche des Père Noël de partout.