Depuis plusieurs mois, le parc animalier d’Auvergne à Ardes-sur-Couze (Puy-de-Dôme) tentait de rapatrier des lionnes d’un zoo ukrainien au cœur du conflit. Tawa, trois ans, est arrivée ce jeudi matin dans le parc auvergnat.
C’est en avril dernier que le parc d’Ardes-sur-Couze est contacté par l’association européenne des zoos (l’EAZA, European association of zoos and aquaria). Ils cherchent des « familles d’accueil » en quelque sorte. Dix-sept lions tirés du conflit ukrainien ont été rapatriés dans le zoo de Poznan en Pologne. Ils vivent dans des conditions difficiles sans accès à l’extérieur. Denis Michaud, vétérinaire, explique : « nous nous sommes alors engagés pour accueillir deux lionnes. Au moment du départ, l’une des deux a mis bas. Voilà pourquoi seule Tawa a fait le voyage. »
Tawa, trois ans, est arrivée à 3h du matin ce jeudi 28 juillet en Auvergne. Dès 7h, elle a pu rejoindre son nouvel enclos : « elle était stressée puisqu’elle a voyagé de Poznan en Pologne jusqu’ici. Deux jours de voyage ont été nécessaires. Dans un premier temps, elle restera dans les loges et selon son comportement, nous la mettrons en contact avec notre mâle. » Pas question qu’elle rencontre la femelle du site pour l’instant. Selon le vétérinaire, la lionne d’Ardes-sur-Couze est particulièrement agressive avec ses congénères. « Le fait que Tawa soit de petite taille pourrait faciliter les choses mais on n’en est pas sûrs à cent pour cent. »
Tawa vient du Feldman Ecopark à l’Est de l’Ukraine, en plein cœur du conflit. Elle a d’abord été transférée à l’ouest où la zone était encore sécurisée, puis en Pologne. « Vendredi, je vais l’anesthésier pour faire un bilan de sa santé et aussi vérifier son identité via la puce électronique qui permet son identification. Nous sommes très vigilants car les trafics d’animaux sont courants. »
Le public pourra venir voir la nouvelle résidente du Parc Animalier d’Auvergne dès qu’elle se sera familiarisée avec les lieux. Cela devrait prendre plusieurs jours.