Dans le Puy-de-Dôme, les dirigeants et joueurs du club de rugby de Puy-Guillaume en ont assez et ils le font savoir. Dans une lettre ouverte postée sur les réseaux sociaux le 13 janvier, ils réclament un club house, un lieu de vie et de rencontre indispensable selon eux à la bonne marche du club.

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Pour le CSPG, club de rugby de Puy-Guillaume (Puy-de-Dôme), trop, c’est trop. Après 30 ans d’existence, il est l’un des seuls clubs de la région Auvergne-Rhône-Alpes de son championnat (3ème-4ème série) à ne pas être doté d’un club house. Pour les joueurs et les dirigeants du club, cette situation nuit à la vie de l’association. Ils ont donc décidé d’exprimer leur ras-le-bol sur les réseaux sociaux, dans une lettre ouverte adressée le 13 janvier au maire de la commune, Bernard Vignaud (SE) : « Après trois décennies d’existence, il n’est pas correct de continuer à recevoir les joueurs et les joueuses dans un tel dénuement. Il n’est pas convenable d’organiser le goûter hebdomadaire des enfants de l’école de rugby à l’extérieur et par tous temps. Pas plus qu’il n’est normal d’organiser la galette des rois dans les vestiaires où de ne pouvoir offrir dans de bonnes conditions, le pot de l’amitié et de l’après-match ailleurs que sous les intempéries faute de local abrité. »

"Nous n’avons pas d’endroit pour fédérer"

Pour le co-président Christian Hostert, cette situation n’a que trop duré : « Le déclencheur, c’est qu’on nous avait plus ou moins laissé entendre que des locaux nous seraient attribués, et finalement ils ont été rétrocédés à un autre organisme. On nous a baladés. Ça a été une nouvelle déconvenue, les licenciés étaient mécontents ». Pour lui, un club house est indispensable pour faire vivre le rugby au-delà du terrain, créer du lien et transmettre les valeurs du sport. « On y organise les gouters d’anniversaire des enfants, la galette des rois, la chandeleur… C’est là où on se retrouve. Nous n’avons pas d’endroit pour fédérer comme les autres clubs de rugby ». Le CSPG compte 80 licenciés, dont une école de rugby pour les plus jeunes, une équipe féminine senior et une équipe masculine senior.

Un soutien de poids

Christian Hostert a été très surpris par l’impact de sa lettre ouverte et son retentissement : « J’ai reçu énormément de soutien de la part de la grande famille du rugby, et même de Bernard Laporte qui envisage de venir plaider notre cause auprès du maire ». L’élu de la commune a reçu les dirigeants du club le 24 janvier, sans pour l’instant parvenir à une solution : « Il dit que toute nouvelle structure doit être mutualisée, c’est-à-dire partagée avec d’autres associations, sauf qu’un club house c’est aussi un endroit pour exposer les trophées, les photos, les maillots, c’est plus contraignant si on doit toujours tout enlever après notre départ. Enfin, comme pour l’instant on n’a rien, on prend, mais ce n’est pas l’idéal. » Le co-président entend profiter de cette période électorale pour obtenir gain de cause auprès de la municipalité.  

Un gymnase en construction

Le maire de Puy-Guillaume dit ne pas comprendre ces revendications : « Le club me demande de construire un club house mais ce n’est pas possible, car la municipalité fait déjà construire à côté du terrain de rugby un gymnase, avec une salle de convivialité dont ils pourront disposer. » Bernard Vignaud administre Puy-Guillaume depuis 2014, et la commune compte 37 associations. Pour lui, il est difficile de faire du cas par cas : « Il faut que les locaux soient partagés, après je peux comprendre que chaque association ait des besoins spécifiques, mais avant la construction du gymnase, au printemps dernier, nous les avons toutes convoquées [les associations] pour une concertation, justement pour savoir ce dont elles avaient besoin. Le club de rugby n’est pas venu. » Cette salle de sport et de loisirs dont les licenciés pourront bénéficier devrait être accessible à l’automne 2021.
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