Un troupeau de brebis et leur berger se sont installés au puy de Marmant, à Veyre-Monton, dans le Puy-de-Dôme. L’objectif est de tester la durabilité et la rentabilité de la présence de troupeaux sur ce site protégé.
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Au puy de Marmant, à Veyre-Monton (Puy-de-Dôme), des brebis ont fait leur apparition en début de semaine. Il s'agit d'un site sensible géré par le Conservatoire d'Espaces Naturels d'Auvergne. Cette réserve naturelle abrite 5 espèces protégées de papillons et une végétation méditerranéenne. Les brebis sont là depuis une semaine et repartiront dans quelques jours. Ces 53 brebis ont mission d'éclaircir la végétation qui envahit peu à peu le sommet du puy de Marmant, en semi-liberté contrôlée par leur berger. « On est sur une réserve naturelle, il y a des espèces protégées, donc j’ai des zones qui sont défendues d’accès, je n’y vais pas. C’est une zone sensible, très friable, une zone calcaire. J’ai un parcours à respecter pour ne rien détériorer », explique Esteban Geneuc, berger.
Préserver les richesses du milieu
Depuis 2015, le puy-de-Marmant est classé réserve naturelle régionale et bénéficie d'un plan de gestion pour préserver ses richesses, des pelouses sèches et des zones boisées menacées d'embroussaillement si on ne fait rien. La présence des moutons, c'est revenir à une tradition, selon Sylvie Martinant, conservatrice de RNR (réserve naturelle régionale) du Puy-de-Marmant :
« C’est une pratique qui avait lieu très couramment au siècle dernier et qui a été abandonnée pour d’autres usages plus conventionnels, mais c’est vrai que c’est une manière d’entretenir un milieu qui est très adaptée aux milieux fragiles, sans qu’il y ait besoin réellement de faire du jardinage. »Une expérience environnementale et économique
Les résultats de cette expérience sont très attendus. Il s’agit du fruit d'un partenariat entre plusieurs organismes pour estimer la possibilité et surtout la rentabilité d'un retour des agriculteurs sur ces terrains en friche.
« On prend le risque pendant 1, 2 ou 3 ans pour voir si le pâturage est jouable d’un point de vue technique mais également d’un point de vue économique. Ensuite, si c’est bon, on donnera les clefs du site à un agriculteur », affirme Christine Montoloy, responsable de la préservation des espaces naturels des Volcans d'Auvergne. Pendant tout l'été, la repousse de la végétation sera surveillée de près et l'on saura alors si les brebis sont efficaces pour lutter contre les espèces exotiques envahissantes.