L'entreprise Créacom Games, basée à Marat (Puy-de-Dôme), a réalisé entièrement un jeu de plateau sur le patrimoine local. Une réussite après des débuts difficiles pour l'entreprise familiale.
David Humbert et sa femme Wendy mènent rondement leur entreprise de jeux de société, Créacom Games, depuis 2015. Il y a quelques semaines, ces Puydômois basés dans le petit village de Marat ont sorti une nouveauté : Circino, une chasse au trésor à travers le patrimoine du Puy-de-Dôme.
A mi-chemin entre le jeu de l'oie et le Trivial Pursuit, le jeu de plateau connaît son petit succès et est désormais distribué dans les grandes surfaces. Certaines mairies du département l'ont mis en avant et les premières retombées sont unanimes : "C'est un jeu intergénérationnel qui peut plaire à tous. Nous n'avons pas voulu créer un divertissement qui ne concernait que les passionnés du Puy-de-Dôme. Tout le monde peut y jouer et découvrir le patrimoine local en s'amusant", précise David Humbert.
Le jeu emmène ses participants dans une quête au trésor à travers plus de 24 communes du département, de Clermont-Ferrand à Volvic en passant par des villages comme La Bourboule ou Marat, là où la petite famille habite.
"Des moments difficiles"
David et Wendy Humbert ainsi que leur fils Thomas se sont installés sur les rives de la Dore il y a cinq ans. Par nécessité pour le travail. David a choisi un point central pour faciliter ses déplacements professionnels : "Un de nos premiers jeux concerne les clubs de football professionnels. Pour aller d'une ville à une autre, il était plus pratique pour moi d'habiter au centre de la France et donc dans le Puy-de-Dôme.""Habiter à Marat plutôt qu'à Menton (Alpes-Maritimes), là où nous habitions avant, limite les frais", poursuit le père de famille. Cet ancien footballeur amateur a élaboré le premier jeu de plateau pour les clubs de Ligue 1 et la Ligue Professionnel de Football (LFP). Pro Cup, un mélange de jeu de l'oie et de cartes Panini, est ainsi soutenu par le Paris Saint-Germain, l'Olympique de Marseille, Lyon ou encore le RC Lens.
La famille a trouvé son rythme et produit entièrement son jeu : "Nous sommes très joueurs et notre fils est le premier de nos testeurs." Les seules entreprises sollicitées pour l'impression et la mise en boîte sont toutes basées en Auvergne :
C'est aussi une grande fierté de pouvoir proposer des jeux qui sont 100 % made in Auvergne.
Mais tout n'a pas été facile pour la famille. David avoue que les premiers instants de sa boîte ont été difficiles : "Il a été parfois plus difficile de convaincre les banques pour obtenir un financement, que d'obtenir les autorisations nécessaires auprès des clubs professionnels pour obtenir les droits d'image."
Mais l'entreprise a trouvé son rythme : "Nous sommes dans la période de Noël où tout s'accélère." Après la période des fêtes, d'autres projets attendent la joyeuse famille, comme celui de développer Circino à d'autres départements.