Puy-de-Dôme : dans leur village, malgré le confinement, deux jeunes ouvrent leur boucherie et font recette

Alors que de nombreux commerces se demandent comment ils vont survivre au confinement, deux jeunes ont fait le pari inverse : ouvrir leur boucherie le 17 mars à Marsac-en-Livradois dans le Puy-de-Dôme . Et ce malgré les risques liés à l’épidémie de coronavirus.

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La boucherie, ils ont ça dans le sang. Adrien Bernard, 20 ans et Baptiste Blanchant, 25 ans sont arrière-petit-fils et fils de boucher. C’est donc tout naturellement après leur CAP boucherie qu’ils décident d’ouvrir leur propre commerce à Marsac-en-Livradois dans le Puy-de-Dôme avec un seul mot d’ordre : du fait maison. Sauf que la date d’ouverture prévue tombe le 17 mars, quelques jours après la date de début du confinement décrété pour faire face à l’épidémie de coronavirus. 


Ouvrir malgré le confinement


« C’est un projet qu’on portait depuis tout petit », explique Adrien Bernard. Il se concrétise il y a un an : la boucherie de Marsac-en-Livradois dont il est originaire est en vente. Avec son acolyte, il décide de la reprendre et font un emprunt de 50 000 euros. L’idée, détaille-t-il, « tout faire maison : des plats du jour, la charcuterie, les salaisons »… La date d’ouverture est décidée fin 2019.

Sauf que l’actualité vient bousculer leur projet. L’épidémie de coronavirus, le confinement, la fermeture de tous les commerces sauf ceux alimentaires… Pour eux, la principale difficulté, « c’est une difficulté d’approvisionnement notamment du matériel », raconte Adrien Bernard. « On a failli ne pas avoir de four pour l’ouverture », rajoute-t-il, car les livraisons prennent plus de temps qu’en temps normal.

Un pari réussi


Pour le reste, ils avaient envoyé des flyers et fait de la publicité autour de leur ouverture. « Tout le monde était au courant, on ne se voyait pas faire machine arrière », précise Adrien Bernard. « On n’a pas eu le choix. Les travaux étaient faits et les gens de Marsac nous attendaient au tournant », renchérit Baptiste Blanchant. Il avoue « n’avoir même pas pensé au fait qu’ils pouvaient attraper le virus ». Pourtant, ils mettent en place une organisation stricte : désinfection plusieurs fois par jour, pas plus de deux clients à la fois dans la boucherie et port des gants obligatoires pour eux. 

Au bout d’un mois, leur pari semble réussi : « On a la clientèle du village et des villages aux alentours », précise Adrien Bernard. « On est agréablement surpris, on n’arrête pas », rajoute Baptiste Blanchant. La boucherie est ouverte six jours sur sept et ils reviennent sur leur jour de repos préparer leurs plats. Beaucoup de travail mais une vraie passion les anime. 
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