Depuis l’annonce en novembre 2018 de la fermeture de leur usine de Gerzat, les 136 salariés de Luxfer se battent pour préserver leurs emplois. Une médiation en préfecture du Puy-de-Dôme était organisée mercredi 20 mars avec la direction britannique du groupe. Une déception pour les salariés.
"Une grande déception" c'est par ces mots que Me Jean-Louis Borie avocat des salariés de Luxfer qualifie la médiation organisée mercredi 20 mars en préfecture du Puy-de-Dôme entre le personnel et la direction britannique du groupe.
Le 26 novembre 2018 le groupe Luxfer Gas Cylinder annonçait sa décision de fermer son usine de Gerzat, spécialisée dans la fabrication de bouteille de gaz haute pression, entrainant la mise en place d’un PSE pour les 136 salariés.
Depuis le 14 février les salariés sont en grève. L’usine est fermée depuis le 4 mars et les discutions au point mort après le rejet des contre-propositions des salariés par la direction.
Afin de débloquer cette situation le ministère du travail a demandé une reprise des négociations dans le cadre d’une médiation conduite par Anne-Gaëlle Baudouin, Préfète du Puy-de-Dôme.
Cette médiation a donc débuté ce mercredi 20 mars.
La préfecture note que « des propositions nouvelles ont été faites par les représentants du groupe Luxfer qui s’est parallèlement engagé à considérer toute proposition de reprise dans le cadre de la reconversion du site et notamment celle du groupe chinois Jinjiang, si celui-ci à la suite des premiers contacts avec les salariés, confirme ses intentions. »
Les salariés ont eux le sentiment d’être face à un « ultimatum, la direction veut d’abord imposer un PSE, plan de sauvegarde de l’emploi, avant de discuter d’un éventuel repreneur. » explique Me Jean-Louis Borie.
Une nouvelle réunion doit avoir lieu vendredi 22 mars.