A Riom, dans le Puy-de-Dôme, les Assises du Puy-de-Dôme jugent depuis lundi 10 décembre 2018 un individu de 38 ans accusé d'avoir tué un homme de plusieurs coups de couteaux le 12 août 2015 à Clermont-Ferrand. La cour va se pencher sur cette affaire pendant trois jours.
La cour d'Assises de Riom dans le Puy-de-Dôme juge depuis lundi 10 décembre 2018 un individu de 38 ans accusé d'avoir tué un homme de plusieurs coups de couteaux. Les faits se sont passés dans un petit immeuble de la rue Armand Fallières à Clermont-Ferrand, le 12 août 2015. La cour d'Assises du Puy-de-Dôme tente de comprendre comment un homme de 43 ans, qui fêtait ce soir-là l'anniversaire d'une de ses filles, a pu perdre la vie, frappé de plusieurs coups de couteau par son voisin. Maître Jean-François Canis, avocat des parties civiles affirme : "Ce qui est difficile à expliquer c'est qu'il ne semble pas qu'il y ait entre eux un contentieux quelconque qui puisse justifier les violences de ce soir-là. On a l'impression que c'est une dispute qui naît en quelques secondes, pour un motif futile et qui va immédiatement dégénérer en raison de la violence de l'accusé. Violence absolument gratuite, inexplicable, et qui va conduire à la mort".
L'alcool en question
Durant ces trois jours de procès, la cour va chercher à comprendre pourquoi, à 3 heures du matin, la victime a été sonner chez ses voisins, qui eux aussi fêtaient un anniversaire, celui de l'accusé, et surtout pourquoi cette visite lui a été fatale. Lundi 10 décembre, la cour s'est intéressée à la personnalité de l'auteur présumé des coups de couteau: un homme condamné à de multiples reprises pour des faits de violences. Un homme souffrant d'alcoolisme et qui le soir des faits présentait un taux d'alcoolémie particulièrement élevé. Maître Sandrine Legay, avocate de la défense explique : "C'est l'élément déterminant de son dossier. Je pense que s'il n'avait pas été alcoolisé ce soir-là, si personne n'était venu sonner à sa porte ce soir-là, si les enfants n'avaient pas dormi à ce moment-là et n'avaient pas été réveillés, on n'en serait pas là aujourd'hui". "Il y a une chose qui a tué mon fils c'est l'alcool" déplorait la mère de l'accusé, entendue à la barre et qui a insisté sur le fait que c'était un élément récurrent dans chacune de ses condamnations antérieures. Un élément également présent dans cette dernière affaire, tout comme une extrême violence. Jugé jusqu'à mercredi à Riom, ce Clermontois encourt trente ans de réclusion criminelle.