Depuis l'automne 2018, une raclette est proposée dans le Livradois Forez (Puy-de-Dôme). La marque "Mont Lait", à l'origine de l'initiative, poursuit l'objectif déjà mené avec le lait, à savoir : mieux rémunérer les producteurs.
Dans le Livradois-Forez (Puy-de-Dôme), les producteurs de lait ont leur particularité et leur marque. Eric Germain et son associé en font partie. Avec le climat de montagne, les pentes et les frais de collecte, produire du lait peut revenir cher. Alors au prix du marché, ça rapporte peu. En 2013, ils ont donc décidé de vendre une partie de leur lait sous la marque « Mont lait ». Une identité créée par les éleveurs du Massif central. L’objectif : mettre en valeur leur production et mieux vivre. « Aujourd’hui, on valorise notre lait à hauteur de 380 – 400 euros la tonne, ça dépend des exploitations, détaille Eric Germain. Ce qu’on n’arrive jamais à faire avec nos coopératives et nos industriels qu’on avait jusqu’à maintenant ».
Une plus-value qui correspond presque à un 13e mois pour certains éleveurs. Alors l’association a décidé d’aller plus loin. Depuis l’automne, avec la fromagerie du Livradois, elle lance la raclette. Avec toujours pour même objectif de mieux rémunérer la filière. « Sur le prix de vente, il est reversé un euro à l’association « Mon lait ». Sur ces 1 euros, il y a un tiers qui est reversé aux producteurs, un tiers qui revient à la collecte et un peu plus d’un tiers qui revient aux frais de commercialisation », explique Didier Thuaire, co-gérant Société Fromagère du Livradois.
Objectif : 20 millions de litres de lait produits
La raclette est un gros marché : 55 000 tonnes par an en France. La concurrence est rude pour l’association. « Le fait d’avoir une revalorisation de notre lait de montagne nous permet nous de garder des producteurs demain parce que nous, on est ici à 1000 mètres d’altitude. On collecte dans un rayon de 50 km dans les monts du Livradois et du Forez. Notre avenir, il passe par la résistance de ces producteurs laitiers dans ces zones-là », continue Didier Thuaire.
« Aujourd’hui, on est à 8 millions de litres de lait transformés en 2018. Notre objectif en 2020, ce sont 20 millions de litres de lait quand on aura élargi la gamme », ajoute Eric Germain.
Le lait et la raclette, et bientôt le beurre de montagne qui devrait être lancé courant février.