Le député MoDem du Puy-de-Dôme Michel Fanget a interpellé la ministre des Sports, le 2 octobre à l'Assemblée nationale, au sujet de la pratique du rugby. Sans la prévention de mauvaises habitudes qui engendrent des accidents dramatiques, le sport connaîtra selon lui une baisse de licenciés.
"Le rugby, certes sport de contact, mais avant tout sport d’évitement, est devenu de plus en plus violent et désormais il tue." Mardi 2 octobre, le député du Puy-de-Dôme Michel Fanget a pris la parole à l'Assemblée nationale pour interpeller le gouvernement sur les dangers de la pratique de ce sport de plus en plus physique.
En citant l'exemple des décès, sur le terrain, de deux jeunes joueurs auvergnats en juillet et en août, le parlementaire MoDem a demandé à la ministre des Sports Roxana Maracineanu d'amorcer "une réflexion" sur l'enseignement de ce sport afin qu'il reste, à l'avenir, "un atout pour toutes les jeunes filles et les jeunes garçons qui souhaitent le pratiquer."
Élu d'"une terre de rugby", Michel Fanget se poste comme un défenseur de ce sport. Après avoir rencontré des acteurs de ce sport dans sa circonscription, il affirme constater que celui-ci souffre d'une réputation de sport violent auprès des parents, notamment à cause des drames exceptionnels qui se produisent parfois sur la pelouse. La faute à de jeunes pratiquants qui peuvent "avoir tendance à imiter leurs illustres aînés et reproduire leurs gestes qui, sont avoir le physique adapté ou sans en maîtriser la technique, peuvent s'avérer dangereux."
Une évolution essentielle des pratiques
Le député parle ainsi en qualité de cardiologue et médecin du sport. Selon lui, "sans une évolution des mentalités et des pratiques", le rugby français sera confronté à une diminution drastique de son nombre de licenciés.En l'absence de la ministre des Sports, c'est celle de la Santé, Agnès Buzyn, qui lui répond."En réponse aux multiples accident ces derniers mois, la direction des Sports et la direction générale de la Santé ont entamé cet été une action relative à la prévention des commotions cérébrales dans le sport. [...] La direction des Sports conduit actuellement un état des lieux sur les commotions cérébrales dans le sport par une enquête menée auprès du mouvement sportif."
Les résultats de cette enquête seront ensuite communiqués aux professionnels du sport et de la santé pour trouver des solutions, à la fois dans la prise en charge de ces accidents mais aussi dans l'enseignement d'une pratique plus sécuritaire du rugby.