Assises du Puy-de-Dôme. Série de braquages : de la petite délinquance à la cours d’assises

Ils ont moins de 30 ans et se retrouvent sur le banc des accusés pour s’expliquer sur le rôle que chacun aurait pu jouer dans la série de braquages jugés à la cour d’assises de Riom. Un procès qui a débuté par deux journées consacrées à l’étude de personnalité de cinq mis en cause.

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Il est l’un de celui qui est le plus mis en cause dans ce procès, mais comme ça a été le cas pendant toute l’instruction, il a choisi de garder le silence. Incarcéré depuis décembre 2012, Francis Esquer Bayo a en effet toujours refusé de s’expliquer sur des faits qu’il dit ne pas avoir commis.

Chemise noire, visage poupon et regard ténébreux, Francis Esquer Bayo assiste à son procès assis dans le fond du box des accusés. Car, contrairement à ce qu’il avait annoncé le premier jour, il a finalement accepté d’être extrait de sa cellule pour assister aux débats. En retrait, il écoute avec attention tout ce qui se dit à la barre.

Agé de 30 ans, le jeune homme originaire de Moulins, a connu une enfance classique, dans un des quartiers difficiles de la ville. « On l’a élevé normalement, explique son père à la barre. Il a fait sa scolarité normalement, a travaillé… Il a toujours été bien noté, obéissant et respectueux de ses parents ».

Après le collège, le jeune garçon a obtenu un CAP de plâtrier-peintre et un BEP maintenance pour finir par s’inscrire en capacité de droit, nourrissant le projet de devenir agent immobilier.  Employé en tant qu’opérateur de quartier dans une association d’insertion professionnelle, il a laissé à son employeur le souvenir de quelqu’un avec qui « tout s’est toujours bien passé. Il était respectueux. Je n’avais aucun reproche à lui faire sur son travail ».

Dérive

Pourtant, très rapidement, son casier judiciaire se remplit et fait aujourd’hui état de six condamnations, pour des vols, des infractions routières et des infractions à la législation sur les stupéfiants. Une dérive que la cour a tenté de comprendre. « S’il a laissé une bonne image partout où il est passé, alors pourquoi a-t-il basculé ? » demande le président à son père. L’homme hésite. « Je sais pas… ses fréquentations peut-être… ».


Des destins qui basculent, très tôt, voilà le point commun à l’ensemble des accusés de ce procès. Des parcours plus ou moins chaotiques, dès l’enfance pour certains, placés à quelques mois pour l’un, orphelin pour un autre. Des parcours, où tous ont basculé très jeunes dans la petite délinquance et qui ont fini par tous les conduire devant une cour d’assises pour des braquages avec armes. Après avoir passé deux journées à examiner leurs passés et leurs personnalités, la cour va devoir s’attacher à déterminer les liens qui entre existent eux mais surtout le rôle  que chacun a pu jouer dans les six affaires jugées à la cour d’assises de Riom.
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