Un sexagénaire a trouvé la mort samedi 31 décembre dans un accident d’ULM à Volvic (Puy-de-Dôme). Le pilote a été, lui, grièvement blessé. Deux jours plus tard, les causes du drame se dessinent.
L’accident s’est produit samedi 31 décembre, en milieu d’après-midi : un sexagénaire a trouvé la mort dans un crash d’ULM à Volvic (Puy-de-Dôme). Son frère pilotait l’appareil, il a été grièvement blessé. Les deux frères avaient décollé un peu plus tôt de la base privée de Sardon, selon le parquet de Clermont-Ferrand : “Dans un premier temps, on nous a dit qu'il y avait un témoin qui aurait vu la scène. Finalement, on s'est rendu compte que ce témoin était un paysan qui passait par là. Il n'a pas vraiment vu la scène, mais il a vu un ULM voler à très basse altitude et il s'est approché parce qu'il a trouvé ça étrange. Il me semble que c'est lui qui a appelé les pompiers, qui sont intervenus les premiers.” L’ULM est gravement endommagé mais il n’a pas pris feu. Le passager était déjà en arrêt cardio respiratoire à l’arrivée des pompiers et du SMUR, qui n’ont rien pu faire. Le pilote grièvement blessé a été conduit au CHU de Clermont-Ferrand par l’hélicoptère de la sécurité civile Dragon 63.
Une mauvaise météo, cause probable de l'accident
Deux jours après le drame, on en sait un peu plus sur les causes probables du drame, selon le parquet : “Les conclusions que j'ai eues par la gendarmerie, c'est que l’accident est essentiellement dû au vent. Il y a eu beaucoup de vent, des bourrasques importantes en haute altitude.” Le pilote, pourtant expérimenté, a subi ces mauvaises conditions météorologiques : “Il a dû voler bas et, à ce moment-là, il a reçu une bourrasque de vent de face qui l’a obligé à essayer d'atterrir dans le champ. Malheureusement, il a accidenté l’ULM en essayant d'atterrir dans le champ à cause du vent. A priori, ce sont ces bourrasques à haute et basse altitude, plus une de face un peu subite qui ont provoqué le crash”. Ces mauvaises conditions météo sont à l’origine de cet accident mortel, selon les premières conclusions du parquet : “Le passager est décédé, le pilote a pu être entendu au téléphone par les gendarmes. Il est à l'hôpital. Il a essentiellement une blessure grave à la jambe mais son pronostic vital n'est pas engagé.” L’un des frères était du Puy-de-Dôme et l'autre était en visite en famille pour les fêtes.
Une enquête en cours
Selon le parquet, pour l’heure, aucune anomalie n’a été détectée au niveau légal, ni au niveau mécanique : “On a regardé : a priori, toutes les autorisations de vol, les permis de vol étaient à jour, étaient aux normes. Ce sont des gens qui étaient expérimentés, qui étaient très carrés en termes de procédure de vol. Pour l'instant, selon le médecin qui est intervenu, il n’y a absolument aucune autre cause de la mort envisageable que l'accident. On a prélevé les relevés de vol et certains éléments qui éventuellement permettront de mieux comprendre ce qui a pu se passer : les communications, les applications qui ont été utilisées à ce moment-là... Mais pour l'instant, le conducteur a indiqué de manière assez précise ce qui est arrivé et ça semble extrêmement compatible avec ce qui a été relevé.” Aucun défaut technique sur l’appareil n’a été identifié pour l'instant. Le service spécialisé en aéronautique de la gendarmerie est chargé de l’enquête pour homicide involontaire, un “cadre général pour ces accidents.”
